Comment développer la confiance en soi des jeunes filles et les aider à atteindre le bien-être intime au stade de l’adolescence? Quels produits et services leur apporter pour les accompagner en douceur dans cette étape importante de la vie? A l’occasion de la sortie de l’étude exploratoire «The Z Experience» réalisée par le bureau de tendances et prospective Vitamin, voici un aperçu des initiatives de la part de start-ups, associations, blogs etc., qui abordent avec finesse l’intimité féminine.
La puberté et la sexualité sont des étapes cruciales de la vie des jeunes hommes et femmes, mais elles sont souvent ignorées par les marques de beauté, de santé et de bien-être. Une volonté claire de briser certains tabous s’affiche parmi une nouvelle vague de jeunes entrepreneuses et révèle une plus grande spontanéité dans le discours des célébrités, influenceuses, marques et consommatrices elles-mêmes. Le coût élevé des produits hygiéniques empêche certaines jeunes femmes d’accéder aux soins intimes, et la pauvreté est devenue un problème social majeur dans les pays développés, comme l’explique cet article du média LSN Global. Un rapport récent de Plan International UK montre qu’au Royaume-Uni, une jeune femme sur 10 (âgée de 14 à 21 ans) n’a pas les moyens d’acheter des produits hygiéniques. À Londres, ce nombre est plus proche de un sur sept. De plus, au Royaume-Uni, la TVA de 5% est ajoutée à la TVA sur les produits sanitaires car elle est considérée comme un produit de luxe, tandis que des produits tels que les biscuits, le pain pita et, curieusement, la viande de crocodile sont considérés comme des produits essentiels, sans être taxés, selon le même article.
En parallèle des enjeux liés à la pauvreté, la stigmatisation sociale dissuade les adolescentes de parler de sujets intimes. Entre 8 et 14 ans, le degré de confiance en soi des jeunes filles américaines baisse de 30%, d’après l’étude ‘The Confidence Code for Girls’ réalisée par Ypulse en février 2018. Face à ce fléau, une nouvelle approche ludique ou éducative de ces sujets permet de décomplexer la gêne attachée à la puberté, et de faciliter l’expérience souvent délicate et inconfortable de l’adolescence.
FreePeriods pour toutes
Afin de lutter contre le manque d’accès aux soins intimes au Royaume-Uni du au coût élevé des produits hygiéniques vendus dans les commerces, la campagne virale sur les réseaux sociaux #FreePeriods d’Amika George, âgée de 18 ans, a inspiré plus de 2 000 personnes qui ont manifesté devant Downing Street à Londres.
Déstigmatiser la conversation
L’entrepreneure sociale et activiste américaine Nadya Okamoto est la cofondatrice de Period, une association qui vise à déstigmatiser la conversation sur la menstruation. En plus de lutter contre la taxe sur les tampons aux Etats-Unis et de faire pression sur le gouvernement américain pour que les produits d’hygiène féminine soient fournis dans les lieux publics, Period distribue gratuitement des kits hygiéniques à toutes les jeunes femmes qui en ont besoin.
Compenser l’absence d’éducation sexuelle à l’école
Eileen Kelly, âgée de 21 ans, a fondé le blog Killer And A Sweet Thang sur Tumblr lorsqu’elle était encore au lycée. Sur son média, elle aborde des sujets liés au bien-être sexuel dans un langage qui s’adresse jeunes. Kelly explique que sa plate-forme vise à donner aux adolescents «l’éducation sexuelle qu’ils n’ont jamais reçue» à l’école. En novembre 2018, elle compte 403k abonnés sur Instagram.
Kit d’éducation ludique
La nouvelle marque française de soins intimes Box de Filles sensibilise et prépare les jeunes filles 5 jours avant l’arrivée de leur menstruation via une sélection de produits d’hygiène (tampons organiques, protège-slips, serviettes). Afin de dédramatiser le sujet, elle adopte une approche ludique en accompagnant la sélection de petits cadeaux originaux et de gourmandises tels que des chocolats, des thés ou produits de beauté.
Formule 100% organique
LOLA est un service par abonnement sous forme de box qui propose des produis intimes 100% organiques, dont des tampons hygiéniques, des préservatifs, des lubrifiants et des lingettes démaquillantes. En 2018, la start-up américaine a réussi à lever 24 millions de dollars. La formule à la fois « direct to consumer » et responsable, qui a construit la réussite de la marque, permet aux jeunes filles de passer leur commande en toute discrétion, tout en préservant la planète.
Dans cette étude, nous parlons aussi du rapport de cette nouvelle génération au travail, à la société, à l’image, à l’identité et à la consommation afin d’inspirer les futurs développements produits et services, campagnes de communication ou innovations technologiques !
Pour en savoir plus, commandez l’étude exploratoire « The Z Experience » réalisée par le bureau de tendances et prospective Vitamin.