Quid des influenceurs, population hybride dont on évoque tous les jours la puissance, les rémunérations, et les contrats mirobolants? REECH nous emmène dans la jungle de l’influence marketing et révèle les dessous à connaître impérativement pour une bonne stratégie.
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris ce qu’est un influenceur, petit rappel avec Les Influenceurs et Les Marques, étude annuelle publiée par REECH, qui a interviewé 1381 influenceurs en décembre 2018 … « Il y a encore beaucoup de préjugés sur le marketing d’influence et on s’intéresse parfois beaucoup trop à des influenceurs qui ne sont pas représentatifs de la réalité », souligne Guillaume Doki-Thonon, co-fondateur de l’agence. En effet, il faut bien comprendre que n’est pas influenceur qui veut. Ces « leaders d’opinion » prennent la parole sur une thématique précise de manière très active et régulière sur le web via les plateformes qu’ils chérissent : blogs, réseaux sociaux, plateformes video, media, etc. Ils influencent les comportements de consommation dans un univers donné. Ils ont la capacité à engager leurs audiences, qui vont interagir fortement avec leurs contenus. Disons pour faire court, qu’ils sont reconnus comme experts ou comme sources d’inspirations par leurs « followers », personnes qui les suivent attentivement sur les plateformes sur lesquelles il sont présents. Des influencés qui peuvent aussi être influenceurs. Cela va de soi.
Instagram roi de l’influence
Première constatation: sans surprise, c’est Instagram qui pour la deuxième année consécutive arrive en tête des réseaux sociaux où il fait bon influencer : ils sont 72% à s’y exprimer. Youtube est numéro deux (8,8%), Facebook numéro trois (7%) et les blogs numéro quatre (5,8%). Deuxième enseignement de l’enquête: ils sont 82% à avoir entre entre 1000 et 50000 abonnés. Et 60% ont entre 19 et 30 ans. Ce qui n’empêche pas toutefois les plus de 35 ans de jouer un vrai rôle (8%) dans le domaine de l’influence. Autre enseignement: 40% des influenceurs définissent leur contenu comme « lifestyle », contre 12,7% « mode » et 11,4% « beauté.
Comme leur nom l’indique, les influenceurs ont une influence sur les comportements de consommation, et sont devenus des leviers de communication pour les marques souhaitant élargir leur audience. Ces marques sollicitent donc ces prescripteurs et nouent des partenariats en phase avec leurs objectifs et les produits / services qu’elles proposent. Participer à un événement pour en accroître les retombées, tester un produit pour donner leur avis, co-concevoir des produits… les possibilités ont pour seules limites l’imagination des marques, des influenceurs et des agences-conseils !
Partenaires particuliers
Le secteur est en pleine progression car les marques investissent et sollicitent les influenceurs un peu plus chaque année avec plus 63% par rapport à 2017. L’étude produite par Reech révèle que 86% des influenceurs ont déjà noué un partenariat avec une marque, que 67% des demandes de partenariats concernent Instagram (et 18,5% les blogs), et enfin que 75% des marques demandent du placement de produit. 30% sont toutefois sollicités pour un partage de code promo. Et Guillaume Doki-Thonon conseille aux marques de ne pas se contenter de demander du placement de produits, mais de « faire plus d’activation avec les influenceurs ».
A noter que 96% des influenceurs déclarent informer leurs audiences de leurs partenariats, tandis que 77% de l’audience considère ces partenariats comme étant positifs. Et G. Doki-Thonon de souligner que » les communautés ont une perception plutôt positive des partenariats avec les marques quand les contenus proposés sont créatifs et pertinents.Aux marques et aux experts d’innover pour continuer de générer l’engagement des followers ! ». En revanche, 56% des influenceurs disent ne pas connaître la réglementation marques versus influenceurs. Tandis que pour les 33% qui disent bien la connaître, ils ne sont pas au fait des nouvelles préconisations de l’ARPP.
Ce n’est pas la panacée…
Les rémunérations sont plus élevées que l’an dernier. Toutefois, 63% des partenariats ne sont pas encore rémunérés. 87% proposent une rémunération inférieure à 500 euros.
Au final, 86% des influenceurs disent gagner moins de 5000 euros par an grâce à leur activité, tandis que 85% ne vivent pas de leurs partenariats et sont des influenceurs dont l’activité est secondaire. Comme quoi la vie rêvée des influenceurs n’est pas encore la panacée.
Quatre pourcentages clés en images: