28 mars 2019

Temps de lecture : 3 min

Pub’Art : L’art et la matière d’être éco-responsable

Basé à Montpellier, Exaprint est le pionnier en France de l’impression en ligne et acteur de premier plan auprès des métiers des arts graphiques et de la communication. Parce que le respect de l’environnement est l’enjeu majeur de ce siècle et une boussole pour Exaprint, Frédéric Charlin, son chargé de politique environnementale nous
 conte le projet. Promenons-nous dans les bois...

Basé à Montpellier, Exaprint est le pionnier en France de l’impression en ligne et acteur de premier plan auprès des métiers des arts graphiques et de la communication. Parce que le respect de l’environnement est l’enjeu majeur de ce siècle et une boussole pour Exaprint, Frédéric Charlin, son chargé de politique environnementale nous
 conte le projet. Promenons-nous dans les bois…

IN : nombreux sont les procès faits au panier jugé néfaste pour l’environnement. Que répondez-vous ?

Frédéric Charlin : comme toute entreprise dont l’activité est basée sur la production à partir de l’extraction de matière première, notre activité a un impact sur l’environnement. Mais en réalité, nous sommes dans une économie circulaire, avons rejoint et développé au sein de notre société la certification PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification), un label mondial qui vise à protéger la ressource forestière mondiale. Ce sont au total 313 millions d’hectares de forêts qui sont certifiés, cela représente plus de 750 000 propriétaires forestiers. Ces forêts sont gérées durablement. Tous les écosystèmes sont respectés. Désormais, le bois, tout comme certains produits alimentaires, a un numéro qui permet d’assurer sa traçabilité. Pour ce faire, chez Exaprint, vous activez l’option de certification PEFC proposée lors du passage de commande. Un clic, et vous agissez en faveur de la protection des forêts.

IN : il est courant de mettre en parallèle le digital et le papier comme s’ils s’opposaient…

F.C. : il est désormais prouvé que le papier a un cycle de vie moins impactant que le digital en termes de consommation d’énergie, à tel point qu’aujourd’hui les entreprises du numérique se mettent à faire du codage éco-conçu pour pallier la croissance galopante des besoins énergétiques de l’économie du Net. Cette compétition n’a pas lieu d’être. Le papier a son propre travail à faire, tout comme le numérique. Pour la filière papier, le tout est d’intégrer une filière de recyclage. Or, d’après le Citeo*, et on s’en félicite, 55% des papiers y entrent. Grâce à l’innovation, il est aussi possible de fabriquer ou de teinter le papier à partir de déchets organiques.

IN : avez-vous le sentiment d’être dans le bon timing en matière de R.S.E** face à l’urgence environnementale ?

F.C. : nous sommes cohérents et lucides face à l’urgence, mais la tâche est immense et le temps joue contre nous. En interne, nous appliquons la certification 14001 (depuis 2009) et sommes labellisés Imprim’vert, des normes qui veillent à la réduction de l’impact environnemental des imprimeries. Actuellement, nous envisageons d’intégrer à notre organisation la norme 26000 – portant sur la RSE, il s’agit là d’une approche qui contient des consignes incitant l’entreprise à prendre en considération le volet social, environnemental et économique lors de la prise de décision. En attendant, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire les flux chimiques dans l’usine, baisser notre consommation énergétique (nous sommes équipés en photovoltaïque depuis 2009) et adopter des comportements vertueux.

Notre bâtiment industriel est aux normes énergétiques en vigueur. Nous avons lancé une veille innovation qui nous permet de mettre au catalogue des produits éco-conçus à chaque fois que cela est possible. Côté business, nous profitons de notre positionnement de leader pour entraîner dans notre sillage les acteurs de la filière. L’arrivée de l’impression numérique contribue à réduire le fléau du gaspillage. La filière est capable de produire des quantités intermédiaires, afin d’être au plus près de la demande. À l’heure qu’il est, notre rôle est de faire en sorte que cette transformation soit heureuse et non subie comme fatale. Trop de blocages sont causés par le déni de réalité.

IN: quel serait le point faible de cette chaîne vertueuse ?

F.C. : il y a beaucoup à faire sur le grand format souple, la signalétique, l’objet publicitaire… Nous travaillons sur ces points. De nouvelles matières naissent telles que le support rigide appelé DISPA®, qui est éco-conçu et recyclable. Nous avons récemment introduit au catalogue des papiers écologiques, notamment issus de l’agro-industrie à base de fruits (agrumes, maïs, kiwi…), de la maroquinerie à base de cuir, et un papier Kraft brun teinté avec des coques de cacao. Nous sommes en marche et attentifs à toutes les innovations qui nous permettront d’être respectueux de l’environnement et des habitants de cette planète.

*Sources Citeo 2017.
**Responsabilité sociétale et environnementale.

Ce Pub’Art est tiré de la Revue INfluencia n°28 : « Femmes : Engagées ». Cliquez sur la photo ci-dessous pour découvrir sa version digitale. Et par là pour vous abonner.

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