Le Festival de courts métrages Côté Court a fait appel à l’agence Zakka pour rajeunir son image. Une manière de re-dynamiser son offre avant de souffler ses 30 bougies.
« Hollywood ? C’est une usine où l’on fabrique dix-sept films sur une idée qui ne vaut même pas un court métrage ». En plus de fracasser l’industrie californienne avec tout le cynisme qu’on lui connait, Woody Allen ne se prive pas de hiérarchiser les relations entre les courts et longs format : les premiers sont tout bonnement l’antichambre des seconds. Jusqu’a parler d’anti-pot de chambre, comme le suggèrent quelques misérables démons en les surnommant les parents pauvres de leurs ainés ? Bien sur que non. Car le court métrage c’est avant tout un espace d’expérimentation par excellence, totalement affranchi des diktats de … l’industrie. Une manière de boucler la boucle.
Passer la trentaine, lifté
Cette place en coulisse limite par définition leur visibilité. Rares sont les cinémas et les chaines de télévision -publiques comme privées- à les diffuser et les festivals deviennent donc les principaux alliés des créateurs. Depuis 28 ans, le festival de l’est parisien Côté Court repère les cinéastes et artistes d’aujourd’hui et de demain à travers les formes courtes : fictions, films essais, films expérimentaux, art vidéos, films d’animation et documentaires de moins de 60 minutes. Presque 30 ans de bons et loyaux services qui nécessitaient donc un bon coup de lifting visuel. De quoi passer la trentaine le vent en poupe.
Rajeunir à vu d’oeil
ZAKKA, l’agence de Brand Thinking & Design de TBWAGroupe, a donc repensé les fondamentaux du festival, via la refonte de sa plateforme de marque et de son identité visuelle. L’agence a choisi de positionner Côté Court comme un explorateur, guidé par sa passion et sa curiosité, toujours à la recherche de nouveautés et d’innovations. Grâce à ces découvertes, l’explorateur devient initiateur et contribue au développement du genre en révélant ses forces vives.
Le logo du festival adopte littéralement un aspect graphique écourté, qui n’a pas la longueur normale des éléments qui la composent, remettant en perspective la dimension cinématographique du festival. La typographie du bloc-marque est coupée dans sa partie supérieure et inférieure et le logotype qui naît de cette particularité devient singulier et atypique.
Viennent s’ajouter à ce dispositif les nouvelles affiches pour l’édition 2019 qui n’hésitent pas les couleurs, là où les précédents se signalaient par leur sobriété, ainsi que des produits de merchandising en tout genre, dont l’inévitable tot bag. L’enjeu de ce renouveau : renforcer la position d’événement de référence du festival dans l’univers de la création cinématographique.
Si Netflix l’a dit…
Adoubé par la plateforme reine, le court métrage peut se targuer depuis peu d’avoir sa propre série à succès -d’animation qui plus est- estampillée Netflix en la personne de Love, Death & Robots. Une oeuvre regroupant 18 courts dont le fil rouge se distend constamment, évoluant de la fable philosophique au polar paranoïaque sans réelle cohérence. Un oiseau rare, certes, mais plus que jamais un espace de liberté scénaristique. Un énième symbole de ce que représente le genre. Pour vous faire une idée et étancher votre soif créatrice, rendez vous du 5 au 15 juin au CINÉ 104 de Pantin pour l’édition 2019 de Côté Court.