WOÔ, atelier d’influences spécialisée en macro, micro et nano influence crée un comité d’éthique et entre dans le cercle des membres de l’ARPP.
Après la spontanéité l’effervescence, le bouillonnement et l’excitation des premières années réseaux sociaux, le temps est venu pour l’influence de ranger sa chambre. Une immense chambre dont le nom est désormais Instagram, largement préférée à la petite chambres d’amis Facebook. WOÔ, qui se dit l’atelier des influences a décidé de créer un comité d’éthique des campagnes et de mettre en œuvre une charte de déontologie qui garantisse une totale transparence des actions. Et comment faire pour se professionnaliser si ce n’est d’adhérer dans le même temps à l’immuable ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) qui veille sur les bon meurs en matière de communication…
Éviter les couacs
La créatrice Agathe Nicolle crée WOÔ en 2015. Elle est alors seule à bord de sa petite entreprise, avec son expérience de mediaplanneuse derrière elle, et sa pratique d’agent de blogueuses… En moins de trois ans, la boutique est devenue une société à part entière avec 40 salariés implantée rue de Turbigo, et elle n’est plus la seule à faire de l’influence… Loin de là. « Après les premiers pas, que nous sommes beaucoup à avoir franchi, nous avons tout intérêt à nous inscrire dans une sphère professionnelle avec son éthique, et sa démarche citoyenne afin de sécuriser un marché qui n’en finit pas de muter avec parfois des erreurs fatales à la clé », explique-t-elle. Quelles règles faut-il instaurer ? « L’obligation pour les influenceurs de mentionner dans leurs posts qu’ils sont des contenus sponsorisés, ne pas publier des produits similaires de marques concurrentes dans un certain laps de temps, et bien respecter les lois régissant les secteurs réglementés, tels que l’alcool », récite-t-elle. (cf la loi EVIN). Mais les dérapages peuvent être bien pls imprévisibles, à l’instar de cet improbable post de Nabilla sur Snapchat, où la jeune écervelée de la téléréalité encourageait « les chéris » (ses fans) à investir dans les bitcoin pendant plus de trois minutes, en faisait la promotion du site TraderLebitcoin, apporteur d’affaires de la plateforme de CFD eToro.
Tenir compte des interdits
Des faux pas de ce type, sont toujours possibles et fatals pour cette profession encore bouillonnante. « L’adhésion à l’ARPP va nous aider à être plus légitimes et reconnus des autres professions du marketing ». Une démarche de plus pour WOÔ qui en 2018 avait d’ores et déjà initié un observatoire de l’influence pour mesurer l’impact de ses campagnes, son Barômètre ainsi que la WOÔ Academy, une série de temps forts qui vont venir ponctuer l’année (one to one avec des influenceurs, conférences et formations autour de l’Influence et du Social Media). Quid des adhésions à l’ARRP côté influence ? Stéphane Martin directeur général de l’organisme de régulation confirme l’arrivée de nouveaux acteurs des métiers liés aux réseaux sociaux tels que Agence de medias sociaux.com, Influence 4 you, Reech, Kolsquare by Brandcelebrities, Shauna Events, We are social. Entités qui cohabitent désormais aux côtés des acteurs historiques bénéficiant des services de l’ARPP. « En 2018 nous avons eu à traiter 701 cas litigieux », confie Stéphane Martin. Comme quoi… Il n’est pas inutile d’en être.
L’improbable couac de Nabilla vantant les mérites du Bitcoin… sur Snapshat