24 juin 2019

Temps de lecture : 3 min

Les prospectus en haut de l’affiche !

Une étude de LSD pour Adrexo montre que les consommateurs apprécient de recevoir des publicités dans leurs boîtes aux lettres.

Une étude de LSD pour Adrexo montre que les consommateurs apprécient de recevoir des publicités dans leurs boîtes aux lettres.

Ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots que l’ont fait la meilleure soupe ? A l’ère du numérique et de la Big Data, les prospectus et autres imprimés font un peu figure de supports publicitaires préhistoriques. Les catalogues bourrés de promotions auraient le don d’énerver au plus haut point les consommateurs. Mais souvent les idées préconçues sont très éloignées de la vérité. Une étude réalisée par l’agence conseil en stratégie Data LSD (Lucy in the Sky with Data) pour le compte d’Adrexo , le premier opérateur privé de distribution d’imprimés publicitaires physiques et numériques dans l’hexagone, montre à quel point les prospectus restent un véritable levier de pouvoir d’achat pour les Français.

 Vive le papier

Les consommateurs sont en effet restés très attachés au papier qui représente, pour eux, un support « utile » (55%), « pratique » (52%) voire même « indispensable » (41%). 95% des personnes interrogées pensent ainsi qu’il fait partie de notre histoire et notre culture, et une immense majorité des sondés estiment qu’il procure un vrai confort de lecture (94%) et qu’il permet de bien informer (86%) et de faire passer efficacement un message (86%). 82% des Français se disent ainsi très (28%) ou assez attachés (53%) au papier. De tels chiffres expliquent en partie pourquoi les liseuses électroniques n’ont jamais connu un réel succès dans notre pays.

20 milliards de pubs envoyées par an

Les marques ont toujours eu conscience de l’attachement de leurs clients pour les imprimés. Près de 20 milliards de catalogues, brochures et prospectus publicitaires sont distribués tous les ans en France. Chaque mois, 84% des Français reçoivent ainsi des prospectus, des catalogues et des publicités. Une majorité des consommateurs (53%) apprécient de voir leurs boîtes aux lettres encombrées par ces documents et 48% les jugent même utiles. Les prospectus séduisent tout particulièrement les plus faibles revenus (65% des CSP -), les habitants de villes petites ou moyennes (53% vs 43% pour les grandes agglomérations) et les personnes préoccupées par le pouvoir d’achat (57%). Ils estiment que ces publicités leur permettent de connaître les promotions et les bonnes affaires (81% d’adhésion).
Elles facilitent également la comparaison des offres (68%) et elles les aident à trouver des idées (68%) et à préparer leurs courses (64%).

11% voudraient en avoir plus…

Quand on les interroge plus spécifiquement sur les offres de réductions, les coupons promotionnels ou les échantillons gratuits qui leur sont proposés, 63% des Français considèrent qu’ils participent à améliorer leur pouvoir d’achat. Plus d’une personne sur deux pensent qu’ils les aident à équilibrer leur budget (53%) et leur permettent de s’offrir des produits qu’ils ne pourraient pas acheter autrement (52%). Comme quoi les bons d’achats et autres « promos exceptionnelles » continuent d’avoir un certain succès auprès des consommateurs parfois trop crédules. Cette étude prouve à quel point beaucoup d’entre-nous sont, aujourd’hui encore, totalement accros aux prospectus. 56% des sondés estiment ainsi que ces derniers leur manqueraient s’ils n’en recevaient plus chez eux. 47% se disent satisfaits du nombre de publicités et de promotions qui leur sont envoyées et 11% voudraient en avoir plus…

 Certaines enseignes passent au « tout numérique »

Ces chiffres devraient donner à réfléchir aux distributeurs. Certaines enseignes ont en effet remplacé leurs prospectus en papier par des versions numériques. Monoprix a sauté le pas le 1er janvier 2019 bientôt suivi par sa maison mère Géant-Casino. La décision de « Monop » lui permet d’économiser l’envoi de 30 millions de catalogue chaque année, ce qui représente notamment une économie de 2400 tonnes de papier . Monoprix assure que « la préservation des forêts, la moindre consommation d’eau et la diminution des transports et émissions de CO2 sont autant d’arguments qui ont poussé » le groupe a abandonner le papier. Cette décision lui permet également de réduire de 10 à 15% son budget marketing. Carrefour semble bien décidé à s’inspirer de ce modèle car son PDG Alexandre Bompard a révélé que 50% de ses investissements marketing seront réorientés vers le digital dès 2022 contre à peine 8% l’an dernier. L’étude d’Adrexo devrait, peut-être, les encourager à revoir leur copie…

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