C’est à la suite d’une étude menée par l’Université de Cambridge sur les pays offrant les régimes les plus sains au monde, que le photographe californien Gregg Segall décide de travailler autour de l’alimentation des jeunes. Un très beau travail de « photo-sociologue », qui allie art, culture, et prévention, pour peu que l’on y soit sensible…
La conclusion de l’étude est frappante: 9 des 10 premiers pays les mieux lotis en matière d’alimentation, se trouvent en Afrique, où les légumes, les fruits, les noix, les légumineuses, les céréales sont des aliments de base et les repas sont faits maison. Un contraste frappant avec les États-Unis, où près de 60% des calories consommées proviennent d’aliments ultra-transformés et seulement 1%. proviennent de légumes.
L’obésité un fléau qui touchera 30% de la population mondiale en 2050
Dont acte, le photographe s’est mis en relation avec des familles aux quatre coins du monde, et à demandé aux plus jeunes de noter dans un journal ce qu’ils mangent en une semaine. Une fois l’exercice fini, Gregg Segall photographie ces derniers entourés des plats et aliments qui constituent leur… pain quotidien. Pourquoi les enfants ? « Parce que c’est dès le plus jeune âge que les habitudes alimentaires se mettent en place, et que malheureusement pour beacoup, la voie s’ouvre à de futurs problèmes de santé chroniques comme le diabète, les maladies cardiaques et le cancer du côlon », explique Grégoire Déroide chirurgien viscéral et digestif spécialiste de l’obésité. Sans surprise, l’Amérique du Nord n’a pas encore pris conscience des méfaits provoqués par les aliments transformés… La fasfood confère un statut… Or s’il y a 40 ans, 1 enfant sur 40 était obèse, aujourd’hui, ce sont 10 sur 40 qui le sont.
Les plats préparés par les parents ne remplaceront jamais la malbouffe
» J’ai fait en sorte de faire ces portraits dans des régions où la « slow food » ne sera en principe jamais remplacée par la malbouffe. Où les repas sont cuisinés à la maison, où famille, culture, amour et fierté se reflètent dans les arômes des bouillons, ragoûts, caris », explique l’artiste. Car c’est un fait : quand la main qui confectionne est celle d’un père, d’une mère ou d’une grand-mère, les enfants sont en meilleure santé. Belle leçon de transmission, que cette série intitulée Daily Bread.