Une fois encore vous avez raté le festival Burning Man qui se déroule dans le désert de Black Rock au Nevada ? Il n’est jamais trop tôt pour s’y préparer, alors voici quelques informations sur l’événement le plus dingue de la planète qui se déroule tous les ans, la dernière semaine d’août.
L’idée est à la fois simple et impensable. Chaque année, en l’espace de 7 jours, le désert du Nevada devient une ville éphémère, The Black Rock City. 50 000 personnes s’y réunissent pour célébrer la création artistique, la vie en communauté en toute liberté. Aucune limite à l’imaginaire, à l’échange, et à la construction, dans cette cité utopique, où l’écologie est reine. En effet, toutes les créations (voir visuels) sont faites à partir de matériaux de récupération, il n’y a pas de public, ceux qui s’y rendent sont là pour contribuer à une immense démonstration de spectacles, de performances, de constructions qui disparaitront aussi vite qu’elles ont été édifiées. L’objectif étant de laisser le lieu dans l’état où il a été trouvé c’est à dire vierge de tout déchet, traces du passage de ces hommes qui ont préparé leur « show » pendant des mois.
Le Burning Man Kezako?
Incroyablement célèbre aux Etats-Unis et très peu connu en Europe, il est aussi le plus déjanté. L’objectif laisser faire la créativité et la spontanéité des gens… Faire du business y est interdit, le mot d’ordre est le partage et du coup rien n’est payant au sein de la ville. Altruisme et générosité sont les maîtres mots de Burning Man. Décalé diront certains ? Hors du temps ? Peut-être, mais l’expérience est sans doute l’une des plus originales et humaines qui existent aujourd’hui.
Le temps d’une semaine, la ville la plus peuplée du Nevada
C’est Larry Harvey activiste, à l’esprit communitariste, et libertaire, décédé en 2018 qui a proposé en 1986 la crémation festive d’un mannequin géant sur la plage de Baker Beach, qui fait face au Golden Gate Bridge à San Francisco. En 1990, l’événement est déplacé dans le Nevada pour permettre l’accueil, dans une ville temporaire en plein désert, d’installations (Art Camps) et de participants (Burners) de plus en plus nombreux. Cette cité éphémère, reconstituée chaque année, a pris le nom de Black Rock City. Elle devient alors, le temps de l’événement, l’une des villes les plus peuplées du Nevada. L’événement attire désormais des groupes de participants provenant d’Europe et d’Asie, ayant les moyens financiers et l’envie de se retrouver dans l’ambiance de cet environnement hors norme. La publication de photos sur des sites Internet de participants renforce une surenchère dans la créativité pour faire « fort » et se déguiser.
Économiser pour se payer du rêve
Vous l’aurez compris, c’est au milieu de nulle part que se retrouvent les participants qui ont soit, atterri à San Francisco et ont pris la route vers le désert, soit à l’aéroport de Réno. Mais ce n’est pas tout, comme tout rêve, il faut être en mesure de le financer, d’où la nécessité de planifier ce good trip un an à l’avance.
Le billet du Burning Man est d’un montant de 280 dollars, et vous précise que vous n’êtes pas spectateur, mais bien participant. Une fois sur place, il s’agit de savoir se débrouiller pendant une semaine comme un grand, car l’autonomie est également au programme de ce spectacle conçu par la communauté dont vous faites partie ces sept jours. Campement, couvertures, provisions, réserve d’eau, -40 litres d’eau minimum-. Enfin, il faut avoir une constitution solide. Car comment travailler de jour aux événements que vous créez, sans profiter de ces nuits fraiches ou l’atmosphère devient alors une sorte de rêve éveillé ?
Des amis pour la vie
« On s’y fait des amis pour la vie que l’on ne reverra jamais mais avec lesquels on dessine sur le sable des mondes meilleurs. Les corps se rapprochent. Les esprits s’oublient. Jusqu’au lever du soleil sur le désert », raconte un participant. Si les constructions sont utopiques, l’ambiance l’est tout autant. Les gens sont souriants, à l’écoute, et l’émerveillement est à chaque coin de rue. Dans ce décor bien loin de nos vraies vies, il n’y a aucune restricition vestimentaire. Être soi, sans être jugé. Les gens semblent irréels, l’émerveillement se rencontre à chaque « coin de rue » de cette ville. Auraient-ils pris des substances illicites? L’histoire ne le dit pas…
N’oubliez pas vos goggles
Seule figure imposée aux habitants de cette ville éphémère ? Les goggles, (lunettes d’aviateur) pour lutter contre la poussière et les tempêtes de sable qui peuvent s’y lever. Quant aux voitures, cela va de soi, elles sont formellement interdites, sauf à être des engins qui ne polluent pas et dont des looks vous laisseront coi . En clair, pour ceux qui cherchent à vivre une expérience active, irréelle, écologique, humaine, c’est au Burning Man qu’il faut se rendre l’an prochain.