6 octobre 2019

Temps de lecture : 2 min

Les start-ups africaines de la tech se donnent rendez-vous au Cap

La troisième édition d’AfricArena, le premier salon dédié au futur tech de l’Afrique, se tiendra, les 11 et 12 novembre, au Cap en Afrique du sud.

La troisième édition d’AfricArena, le premier salon dédié au futur tech de l’Afrique, se tiendra, les 11 et 12 novembre, au Cap en Afrique du sud.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Moins de 1% des investissements dans la tech sont dépensés en Afrique. Cette enveloppe représente moins de 50 cents par habitant. Une somme négligeable comparée aux cinquante dollars engloutis en Europe et aux cent cinquante dollars déboursés aux Etats-Unis. Ces différences s’expliquent. Le continent africain abrite, tout d’abord, moins de start-ups que d’autres régions du monde. Mais les fonds de capital-investissement connaissent également mal ces pays qui sont encore considérés comme risqués. Rares sont les gérants de private equity qui possèdent des bureaux en Cote d’Ivoire, au Nigéria, au Congo ou au Cameroun. Les jeunes pousses locales n’ont, quant à elles, pas les moyens d’aller à New York ou à Londres pour plaider leurs causes et trouver des liquidités auprès des investisseurs. Pour aider les entrepreneurs africains à créer des liens avec les grands argentiers de ce monde, Christophe Viarnaud a fondé AfricArena .

95% des start-ups sous-financées

Ce Français va ainsi organiser, les 11 et 12 novembre, dans sa ville d’adoption du Cap en Afrique du sud la troisième édition consécutive du premier salon dédié au futur tech de l’Afrique. Depuis le mois d’avril, l’équipe formée par cet entrepreneur a parcouru la majorité des capitales du continent pour sélectionner les jeunes pousses les plus prometteuses qui participeront à ces deux journées de rencontres. « Ces derniers mois, nous avons rendu visite aux dix meilleurs hubs tech en Afrique, à la recherche des meilleures startups, et nous sommes allés à Tokyo, San Francisco, New York et à Vivatech à Paris pour présenter les plus grandes « success stories », souligne Christophe Viarnaud. Nous avons remarqué une évolution dans la perception de l’Afrique et particulièrement de la tech en Afrique, qui semble être considérée comme le futur de l’économie ». Ce changement des mentalités n’encourage toutefois pas encore les fonds à ouvrir les cordons de leurs bourses. 95% des startups africaines sont ainsi aujourd’hui sous-financées, si l’on en croît les estimations d’AfricArena. « Même si certaines grandes entreprises affirment qu’elles sont très innovantes et qu’elles investissent dans le futur, elles n’investissent pas dans les startups plus petites, qu’elles estiment trop risquées, regrette Courtney Bentley, le directeur général de Vizibiliti Insight, une jeune pousse sud-africaine spécialisée dans la finance . C’est un problème fondamental que les entreprises sud-africaines doivent surmonter, car selon moi, celles qui investissent dans les startups plus petites vont surpasser celles qui ne le font pas ».

 À vos agendas

Au Cap, les jeunes sociétés qui ont été invitées n’auront que trois minutes pour vendre leur solution aux juges du panel. L’année dernière, les deux gagnants de ce concours étaient basés en Afrique du Sud. BONANG.ai offre une digitalisation complète de l’expérience client des assurances des véhicules motorisés et Khula a mis au point une application qui permet aux jeunes fermiers d’établir un lien avec leurs clients et de livrer leurs produits rapidement et facilement grâce à une chaîne frigorifique partagée .

Les 11 et 12 novembre prochain, 650 personnes, 80 investisseurs et 20 médias sont attendus à la troisième édition d’AfricArena pour écouter la bonne parole de 45 intervenants. « Nous sommes très fiers de faire partie de ceux qui contribuent à écrire l’histoire entrepreneuriale africaine dans le domaine de la tech à travers cette future génération d’entrepreneurs, se félicite Christophe Viarnaud. Nous leur souhaitons une grande réussite, tout en continuant de bouleverser l’écosystème local ».

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