8 octobre 2019

Temps de lecture : 2 min

Orange en faveur de la désintoxication numérique

Dans un contexte général de remise en question de nos pratiques numériques, Orange joue les lanceurs d’alertes pour sensibiliser l’opinion aux risques de la surconnexion. L’hôpital qui se fout de la charité pour certains, une prise de position courageuse pour d’autres. Attention toutefois à inclure tous les internautes.

Dans un contexte général de remise en question de nos pratiques numériques, Orange joue les lanceurs d’alertes pour sensibiliser l’opinion aux risques de la surconnexion. L’hôpital qui se fout de la charité pour certains, une prise de position courageuse pour d’autres. Attention toutefois à inclure tous les internautes.

À l’heure de l’hyperconnexion prônée par les smartphones et autres médias numériques, la marchandisation des individus/internautes va bon train. Les entreprises se battent pour notre temps, notre attention, et nous gavent d’un flux constant de data conçu à partir de nos pratiques digitales. Longtemps passifs -car mal informés-, les peuples se révoltent enfin et tentent de recouvrer les pleins pouvoirs sur leur empreinte digitale.

Agissant comme de véritables lanceurs d’alertes, de nombreux organismes, ingénieurs et scientifiques ont dévoilé les leviers d’actions des NTIC pour capter notre attention. Des pratiques souvent immorales et qui ne respectent que trop peu le libre arbitre des utilisateurs. Comme le démontre les travaux de Tristan Harris, à travers son association Time Well Spent, rien n’est laissé au hasard : les ingénieurs conçoivent leurs applications pour les rendre les plus addictives et chronophages possibles.

Opportunisme ou engagement réel

Mais comme il faut toujours se trouver du bon coté de l’histoire, certains annonceurs de la tech., qui ont donc fait de la captation de l’attention leur fond de commerce, ont emboité le pas de ces pourfendeurs du numérique en s’exprimant en faveur de cette désintoxication collective. Et qui de mieux qu’un acteur historique des télécoms pour ouvrir la voie ? Après sa campagne d’engagement sociétal sortie le 15 septembre « Nous avons tous de grands pouvoirs. Nous avons tous de grandes responsabilités » -l’oncle Ben approuve ce message-, où Orange nous rappelle les opportunités qu’offre le numérique, tout en nous sensibilisant aux risques, l’entreprise française de télécommunications s’engage à nouveau avec une activation intitulée « Passe en mode Ballon ».

Publicis Conseil et l’opérateur historique mettent donc à contribution des alliés de choc avec les plus grandes stars du foot et du rugby français pour faire passer un message simple : 9 ados sur 10 passent plus de 28 heures par semaine sur leurs téléphones. Pour qu’ils en prennent conscience, Orange a fait une surprise à 4 d’entre eux et leur a fait vivre une rencontre qui les marquera à jamais. Et parce que les adultes n’ont pas toujours un comportement plus raisonnable, l’annonceur est aussi allé à la rencontre d’un père de famille pour lui faire prendre conscience de son hyper-connexion, le sujet étant bien évidemment transgénérationnel.

Fracture numérique

Au quatre coins du monde, les internautes cherchent à lever le doigt de leur clavier et les centres de digital detox sont légion. Pour autant, sommes-nous tous égaux face à cette désintoxication numérique ? Selon une étude de Common Sense Media, organisation à but non lucratif qui surveille l’exposition aux réseaux sociaux, les jeunes issus de familles modestes passent une moyenne de huit heures et sept minutes par jour devant des écrans à des fins récréatives, alors que la durée est de cinq heures et quarante-deux minutes chez des jeunes plus aisés.

Une situation qui témoigne d’un réel fossé numérique entre classes sociales : alors que de plus en plus d’enfants riches bénéficient d’une éducation fondée sur le sevrage aux nouvelles technologies, les enfants pauvres se retrouvent vissés devant des écrans, à l’école comme à la maison. Comme quoi prendre position c’est bien, mais en faveur de tous c’est encore mieux, au risque de voir le fossé numérique s’agrandir. Malgré la disparition de son gourou, le thème de la fracture sociale est donc plus que jamais d’actualité…

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