13 octobre 2019

Temps de lecture : 2 min

Le modèle éducatif scandinave prône l’empathie…

Évoquez le système scolaire français dans un dîner, et aussitôt c’est la guerre autour de la table. Tout y passe. L’incompétence des instituteurs, l’absence de confiance dans le corpus scolaire, la remise en question des compétences chez les enseignants, la défiance, la violence physique dans les cours de récréation, le harcèlement, l’absence de psychologie… Et là soudain, au milieu du tohu-bohu une voix s’élève, « ah on est loin du modèle scandinave… » Et là tout est dit..

Évoquez le système scolaire français dans un dîner, et aussitôt c’est la guerre autour de la table. Tout y passe. L’incompétence des instituteurs, l’absence de confiance dans le corpus scolaire, la remise en question des compétences chez les enseignants, la défiance, la violence physique dans les cours de récréation, le harcèlement, l’absence de psychologie… Et là soudain, au milieu du tohu-bohu une voix s’élève, « ah on est loin du modèle scandinave… » Et là tout est dit..

Un silence plane autour de la salade de tomates, chacun acquiesce… Parce qu’au fond que savons-nous du fameux modèle en place qui règne en Suède, en Norvège, au Danemark ou en Finlande ? Rien ou si peu. Alors voici cinq points qui vous permettront d’avoir votre mot à dire et de clouer le bec de votre voisin de table qui sait tout.

L’élève est important, et l’enseignant,  hautement respecté

Non contents de travailler au cas par cas avec leurs élèves, les enseignants (corps de métier hautement respecté) ne se concentrent pas seulement sur les sacrosaints enseignement académiques, telles que le calcul, la géographie, l’histoire. En effet, ces derniers cherchent également à ce que les élèves développent des capacités de dialogue, de confiance et de générosité. S’agit-il d’un rêve, d’une dystopie, alors qu’en France les parents prennent des anxiolitiques dès que l’on aborde les notes de leur progéniture et les commentaires qui vont avec, inscrits en rouge sang dans les marges des copies, au Danemark, en Norvège et en Finlande, les notes n’existent pas avant l’âge de 14, voire 15 ans ! Une simple appréciation suffit. Et le chômage qui guette les futures générations n’est pas brandi par un père en burn-out comme la menace suprême, dès le CM2.

Des cours d’empathie…

Comment ça, on n’enseigne pas aux enfants à se défendre, à avoir le dernier mot, à être meilleur que son voisin, et à penser que la vie est une jungle ? Au Danemark, les cours de gentillesse et d’empathie ont fait leur entrée dans les écoles au début des années 1990. Depuis 2017, tous les élèves de 6 à 16 ans doivent suivre ces cours dans lesquels ils sont incités notamment à faire part de leurs émotions à travers le théâtre, la cuisine ou la lecture. Quelle drôle d’idée… L’empathie… Tout de même…

Internet autorisé pendant les examens

Faire confiance aux enfants ? Partir du principe qu’ils ne tricheront pas lors des examens ? … Le gouvernement danois autorise les élèves à avoir accès à Internet pour passer leurs examens. Ordinateur, ou pas chacun fait comme il veut, et se sert d’internet s’il le souhaite, comme il le fait à la maison. Risque de fraude multiplié ? Peut-être pas si dès la petite enfance (relire les deux premiers points) , la note n’a pas été le critère de sélection, si l’empathie, et la compréhension ont été enseignés, et si la sanction n’est pas le maître mot de l’enseignement prodigué.

« payés » pour aller à l’école

Au Danemark, non seulement l’école est gratuite, mais en plus les élèves reçoivent une aide financière sous forme de bourse, la SU (« Statens Uddannelsesstøtte », l’équivalent d’une aide de l’État pour l’éducation). 5 486 couronnes danoises par mois, soit l’équivalent de 738 euros si les enfants vivent chez leurs parents. 5 941 couronnes danoises par mois, soit environ 800 euros, s’ils sont indépendants à partir de 20 ans. Et la possibilité de partir à l’étranger et voyager. La condition ? Un contrat de travail de 10 heures pas semaine pour toucher ce revenu universel.

De quoi méditer sur les us et coutumes bien encrés dans les mentalités françaises et se détendre autour de « l’excellence » académique pour prôner « l’intelligence humaine »… L’intelligence… quoi?

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