21 novembre 2019

Temps de lecture : 3 min

Un Bordelais s’envole à Tokyo pour les JO du packaging

L’ECV a été sélectionnée comme seule école française pour le grand concours de design packaging « OLYMPAC », dont la finale aura lieu le 4 décembre 2019 à Tokyo en amont des Jeux Olympiques de 2020. On veut une coupe! C'est un ordre!

L’ECV a été sélectionnée comme seule école française pour le grand concours de design packaging « OLYMPAC », dont la finale aura lieu le 4 décembre 2019 à Tokyo en amont des Jeux Olympiques de 2020. On veut une coupe! C’est un ordre!

En 2016, Christian Schmidt l’affirmait sans sourciller : « l’avenir appartient à l’emballage intelligent ». Derrière cette annonce qui avait titillé plus d’un designer Outre-rhin, le ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture de l’époque vendait les avantages du packaging intelligent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Il proposait alors la mise en œuvre d’un système d’emballages munis de puces, capables d’indiquer l’état de fraîcheur des aliments selon une échelle de couleurs.

Si l’on met de coté sa logique purement technologique -transformation numérique oblige-, cette volonté affichée du ministère d’insuffler une dimension sociale et politique dans l’élaboration des emballages industriels dévoilait un enjeu sociétal loin de se cantonner aux considérations allemandes. Des réunions houleuses au ministère de l’écologie qui s’inquiétent de la bonne gestion des déchets, aux foires et salons chargés d’esquisser le futur du conditionnement industriel tels que le ALL4PACK, le sujet du packaging industriel fait toujours un carton.

La parole est à la jeunesse

Et c’est justement pour réfléchir à l’avenir de ce medium, que se tiendra le 4 décembre prochain à Tokyo, le grand concours Olympac. Organisé en marge des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, cette compétition internationale est chapeautée par l’ASPaC Association, un autre grand concours de design destiné uniquement aux étudiants asiatiques. Olympac vise à sélectionner plusieurs étudiants à travers le monde pour venir défendre et représenter les couleurs de leurs pays au travers d’un défi de conception design packaging en un temps limité.

Et devinez quelle sera la seule institution française à faire le voyage ? À l’issue d’une compétition de sélection interne à l’ECV -qui d’autre qu’elle- organisée dans les 5 campus de l’établissement -Paris, Bordeaux, Aix-en-Provence, Nantes et Lille-, Pierre-Antoine Cossard, étudiant en 2e année de Mastère de Graphic Design de l’ECV Bordeaux, a été choisi au cours de la finale du 15 novembre comme ambassadeur et compétiteur pour la France. Il a su séduire les membres du jury ECV avec son projet « Syö » qui répond à la fois parfaitement au brief proposé et aux enjeux environnementaux de la grande consommation. Envoyé spécial de la France à ces jeux olympiques du packaging, cet étudiant de l’ECV va vivre une expérience unique pendant près d’une semaine et sera en totale immersion aux côtés d’étudiants venus des 4 coins du globe.

Hunger « design » games

A l’initiative de Jackie Stewart, Brand Manager et enseignante de Typographie à l’ECV, le concours interne a été proposé aux 300 étudiants des écoles ECV dès la rentrée 2019 afin de choisir le demi-finaliste qui participerait à la présentation du 15 novembre. Les équipes pédagogiques des campus de l’ECV ont mis en place plusieurs ateliers, workshops et/ou coaching pour désigner leur champion.

Ainsi, de Paris, Bordeaux, Aix-en-Provence, Nantes à Lille, 5 étudiants ont été qualifiés et ont dû répondre à la problématique du brief suivant : créer un pack de découverte des insectes comme aliments destiné à un public islandais, connu comme très réticent à ce type de mets afin de faire évoluer les mentalités et inciter à l’acte d’achat. Pour ce faire, les étudiants avaient la liberté de choisir le concept, le conditionnement ainsi que le format. Lors de la restitution interne face aux membres du jury composé de professionnels et après délibérations, Pierre-Antoine Cossard a été sélectionné pour sa conception « Syö ».

Au-delà de la présentation du produit, la force de son projet réside dans le fait que l’intégralité de son packaging peut se manger car il est imprimé avec des encres alimentaires. L’extérieur de son conditionnement comme l’intérieur -emballages plastiques- ont été réalisés avec des matières comestibles. Il a ainsi tenu compte de l’aspect écologique de son emballage qui est 100% zéro déchet et a pu répondre aux éléments suivants, déterminants pour la sélection à Olympac Tokyo 2020 : la pertinence de la réponse du concept proposé par rapport au brief, la pertinence de la solution graphique en fonction des consommateurs ciblés, l’aspect innovateur du packaging et la présentation orale -2 minutes, en anglais-.

Happy in translation

«Très heureux d’avoir été sélectionné pour cette compétition parmi tous les étudiants, c’est avec toute l’ECV derrière moi que je pars représenter la France à Tokyo pour OLYMPAC », précise Pierre-Antoine Cossard.

Pierre-Antoine, accompagné de Jackie Stewart, s’envolera vers Tokyo le 1er décembre afin de concourir à la grande finale prévue le 4 décembre face aux étudiants qui représenteront le Japon, la Corée, la Chine, Taiwan, le Vietnam, la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, les Philippines, l’Inde ainsi que l’Espagne, l’Italie, la Finlande, la Russie et les États-Unis. À noter le coup de cœur du jury lors de la finale ECV du 15 novembre pour le projet réalisé par Mélissa Ledoux, étudiante de l’ECV Lille, « Rapeaski, the crunchy playground », un design packaging qui invite le consommateur à jouer avec l’emballage pour séduire et faire adhérer les utilisateurs lors de cette expérience culinaire. Un nouvel exemple, s’il en fallait un, qui démontre que l’avenir du packaging s’annonce radieux dans les mains expertes d’une jeunesse concernée.

 

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