3 décembre 2019

Temps de lecture : 2 min

Marcel signe une campagne sombre au message clair

Médecins du Monde dévoile sa campagne de fin d’année, intitulée « On s’en fout ». Un film qui va au charbon dans tous les sens du terme. Un film noir… et blanc, qui vise à rappeler une évidence : peu importe la personne qui a besoin d’aide, peu importe sa manière d’agir, de vivre ou de penser, Pour Médecins du Monde, c’est la santé qui passe avant tout. Et les dons qu’ils vont récolter. Le reste, on s’en fout…

Médecins du Monde dévoile sa campagne de fin d’année, intitulée « On s’en fout ». Un film qui va au charbon dans tous les sens du terme. Un film noir… et blanc, qui vise à rappeler une évidence : peu importe la personne qui a besoin d’aide, peu importe sa manière d’agir, de vivre ou de penser, Pour Médecins du Monde, c’est la santé qui passe avant tout. Et les dons qu’ils vont récolter. Le reste, on s’en fout…

C’est en résumé ce que nous dit le film fort, grave, tout en contrastes, signé Marcel, réalisé par Matilda Finn (production Dreamers), avec en voix off, le ton ferme d’Orelsan. Un appel aux dons, qui résonne comme un ordre. Un ordre qui intime au respect, et à agir, en ouvrant son porte-monnaie, ou en envoyant déréchef son RIB à l’asso. Le reste, on s’en fout.

Urgences, et accompagnement sur le long terme

Un double travail créatif mené par Gaëtan du Peloux et Youri Guerassimov directeurs de création, qui a consisté à traduire les situations rencontrées par les médecins, pour ensuite expliquer leur rôle, au quotidien, celui de l’accompagnement qu’ils prodiguent, du jusqu’auboutisme dont ils font preuve.

Noirceur tragique…

D’où un film qui vous emmène dans la gravité, l’urgence, -noir et si peu blanc-, pour devenir -blanc et moins noir- au moment où les pros prennent en main ces hommes et ces femmes. Un jeune qui se drogue dans un taudis, une femme qui guette les hommes dans la rue, un sdf dont les yeux s’ouvrent, inquiets, une migrante qui sauve ses enfants de la noyade, un homme qui emporte une petite fille dans ses bras, loin du danger… Sur ces images pleines d’une noirceur tragique, la voix du rappeur, insiste tout du long « On s’en fout ».

Le texte dit par le chanteur multiprimé aux Victoires de la musique

« On s’en fout. De leur apparence. De la religion, des ethnies. De ce que dit la morale. De ce qui est bien ou mal. De ce qui est civil ou rebelle. Et s’ils ne parlent pas la même langue… On s’en fout. Qu’ils soient juste en bas de la rue ou à l’autre bout du monde, on s’en fout… Tout ce qui compte pour nous c’est leur santé ; Faites un don sur médecins du monde. org ».

Gros plans saississants

La détermination irrésistible de la voix d’Orelsan est aussi convaincante que le message porté par ces images qui alternent gros plans saisisssants et portraits de groupe bien campés.

Mettre la main au porte-monnaie

Créée en 1980, Médecins du Monde association médicale militante de solidarité internationale présente en France et à l’international dans près de 40 pays, tient le bon bout avec cette minute virale et vitale, déclinée en 30 secondes pour être diffusé sur TF1, Canal France 5, Arte dès ce soir, et ces affiches que l’on verra dans le métro et sous les abri-bus dès aujourd’hui. Plus question pour qui que ce soit de la confondre l’identité de Médecins du Monde avec celle de Médecins sans Frontières. Même si au fond On s’en fout. Il faut mettre la main au porte-monnaie.

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