Le 15 décembre 1887 un fou – parce qu’il fallait être fou pour avoir une si belle idée – décidait d’inventer une langue universelle, n’appartenant à aucun pays et facile à apprendre par tous : l’espéranto. Et dans quelques jours, une journée mondiale, la « fête de Zamenhof », du nom de son fondateur, Ludwig Lazare Zamenhof, alias Doktoro Esperanto, célèbrera cet anniversaire.
Je me souviens, lorsque j’étais toute petite, j’étais fascinée parce que mon grand-père, en bon slave, pouvait converser en plusieurs langues et qu’il était la seule personne que je connaissais qui parlait couramment cette langue mystérieuse.
Aujourd’hui un peu plus de 2 millions d’individus répartis dans 120 pays échangent en espéranto. C’est trop peu. Et pourtant, cette langue qui a été lancée pour développer les échanges entre personnes de langues maternelles différentes, éviter les tensions entre les communautés, promouvoir la fraternité et l’ouverture aux autres culture, n’a jamais été aussi utile pour faciliter la communication, la démocratie et la paix. Plusieurs ONG l’utilisent d’ailleurs pour se faire comprendre et intervenir rapidement et efficacement auprès des populations.
Un rapport du ministère de l’Éducation nationale démontrait il y a quelques années que favoriser l’apprentissage de l’esperanto dans les écoles renforcerait le sentiment d’appartenance européen**. Quelle très belle idée ce serait au moment où notre belle Europe prend l’eau !
* conservons l’espoir
**rapport François Grin : L’enseignement des langues étrangères comme politique publique