Angleterre : 130 entreprises cosmétiques sont dans le viseur de l’ASA et du CAP qui publient aujourd’hui l’interdiction pure et simple de communiquer sur le botox et autres injections d’acide botulique sur Instagram et Facebook.
L’ASA (Advertising Standards Authority) qui régule la publicité au Royaume-Uni, ainsi que le CAP ( Committee of Advertising Practice), organisation sœur de l’ASA viennent, avec le concours de la MHRA (Medicines and Healthcare products Regulatory Agency), autrement dit l’Agence de réglementation gouvernementale des médicaments et des produits de santé, de publier un avis négatif à l’encontre des industries cosmétiques qui communiquent via les réseaux sociaux sur le Botox et autres injections de toxines botuliques.
Lutter contre la banalisation de pratiques esthétiques
Le Botox est l’objet d’annonces chaque fois plus nombreuses soit via des annonces payantes ou bien alors par le biais des conseils d’influenceurs sans filet. Un fléau contre lequel les deux organismes comptent désormais lutter sans aucun état d’âme. L’occasion pour les deux organisations d’annoncer qu’à partir du 31 janvier une nouvelle technologie de surveillance sera à même de déceler les publicités problématiques sur les réseaux sociaux d’en signaler la présence et de les supprimer. « Nous prenons ces mesures radicales afin de protéger les publics contre la banalisation de pratiques qui n’ont rien d’anodin », indique Guy Parker, directeur général de l’ASA. « Une illustration de notre volonté d’intervenir désormais de manière proactive contre les dérives de certaines pratiques qui ne peuvent être tolérées car elles mettent les publics en danger » explique Shahriar Coupal à la tête du CAP.
130 entreprises concernées
Il s’agit là de l’avis d’application les plus important jamais émis par le CAP, puisqu’il concerne plus de 130 entreprises de l’industrie de la cosmétique. Par ailleurs, ce dernier mènera également une campagne publicitaire sur Facebook afin de sensibiliser à ce problème. Les annonceurs qui ne respecteront pas les règles encoureront le risque d’être référés à la MHRA ou à leur organisme de réglementation professionnel. À l’ARPP, Stéphane Martin indique qu’en France, «la publicité pour ce type de pratiques est très encadrée et ne nécessite pas de rappels à l’ordre particuliers. En revanche si des laboratoires venaient à contracter des influenceurs sur la question, l’ARPP serait sans concession ».