5 février 2020

Temps de lecture : 3 min

Malades imaginaires les Français? Si peu…

Une étude pour Pharmaceutiques montre que la santé est le sujet qui inquiète le plus les Français juste devant la protection de l’environnement. Mais ces deux thèmes sont étroitement liés…

Une étude pour Pharmaceutiques montre que la santé est le sujet qui inquiète le plus les Français juste devant la protection de l’environnement. Mais ces deux thèmes sont étroitement liés…

J’ai la rate qui se dilate… Les Français ont la réputation d’être hypocondriaques. Une étude effectuée par la cabinet CSA Research pour Pharmaceutiques  prouve que cette image d’Epinal n’en est pas une. Les trois sujets qui nous préoccupent le plus sont la santé (pour 22% des 1000 personnes interrogées dans ce sondage) devant le pouvoir d’achat (18%) et l’environnement (17%). Les inégalités sociales, l’insécurité, le terrorisme, l’école et le logement arrivent loin derrière avec moins de 10 points chacun. Comme quoi il n’y a pas que l’argent et l’âge de départ à la retraite dans la vie… La plupart de nos compatriotes pensent que leur santé est impactée par l’environnement. Cette opinion est courante chez les jeunes âgés 25-34 ans (66%) ainsi qu’en région parisienne (63%). 86% des sondés estiment que la qualité de l’air a des conséquences directes sur leur bien-être et 1 français sur 2 l’estime comme étant le facteur le plus impactant sur leur santé. La pollution de l’eau et des sols sont des motifs d’inquiétudes importants pour respectivement 67% et 63% de la population.

Une réglementation trop laxiste

Cette méfiance est d’autant plus forte qu’une vaste majorité des consommateurs (69%) jugent être mal informés sur la qualité de l’air qu’ils respirent. Pour deux tiers d’entre eux, la réglementation imposée aux industriels concernant leurs rejets dans l’atmosphère n’est pas assez sévère. 39% des Français estiment toutefois que l’industrie agroalimentaire, les fabricants de cosmétique (24%) et les géants pharmaceutiques (16%) sont les entreprises qui font le plus d’efforts pour limiter leurs impacts sur l’environnement. Ce constat ne les empêche pas de mettre fin à leurs « mauvaises habitudes » dans leur jardin, leur salle de bain ou leur cuisine. Plus de la moitié des particuliers évitent ainsi d’utiliser des désherbants et des pesticides. 40% achètent des produits cosmétiques sans parabène et 28% privilégient les conserves en verre à celles en aluminium. Une part importante de la population (41%) affirme ainsi être activement investie dans la protection de l’environnement.

Plusieurs sociétés tentent déjà de montrer la voie

 » La mise en œuvre d’actions concrètes en matière de protection environnementale relève d’une prise de conscience collective de la fragilité des ressources de notre planète et de la nécessité d’élaborer des politiques efficaces », résume Béatrice Parance, une Professeure agrégée de droit membre de la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement, et Nathalie Gimenes, la présidente de Be-Concerned, experte de la responsabilité sociale des entreprises et des modèles d’affaires contributifs à l’intérêt collectif. « Les entreprises, au même titre que l’ensemble des acteurs, peuvent se lancer dans une démarche d’amélioration de leurs performances environnementales : meilleure gestion des flux de matières premières, réduction de la consommation d’énergie, des effluents industriels, mesure et suivi des émissions de gaz à effet de serre, utilisation des énergies renouvelables, réduction des déchets et lutte contre l’obsolescence… Des innovations éco-responsables sont possibles au niveau des produits et services, au niveau organisationnel, au niveau des modèles d’affaires grâce à des démarches d’écologie industrielle et d’économie de la fonctionnalité ou encore vers des nouveaux modèles d’économie circulaire ». Plusieurs sociétés tentent déjà de montrer la voie.

 Certaines entreprises sont en avance…

En février 2017, 33 grandes entreprises se sont engagées en faveur de l’économie circulaire. Deux ans plus tard, 79% de leurs promesses suivent le rythme annoncé et 16% sont même en avance . En 2017, le Crédit Agricole a recyclé 16,5 tonnes de cartes bancaires et récupéré 1 kilogramme de métaux précieux depuis 2013 dont de l’or. Le cimentier LafargeHolcim entend multiplier par quatre son offre de granulats recyclés d’ici 2030. L’Oréal s’est engagé à ne plus utiliser de PVC, Michelin souhaite allonger la durée de vie de ses pneus, PSA construit des voitures avec 30 % de matériaux verts, Pernod Ricard vise le zéro déchet en décharge alors que Seb mise sur la réparation et la location de ses appareils. Ces engagements devraient rassurer les hypocondriaques…

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