10 février 2020

Temps de lecture : 2 min

La mise en couleurs d’un quartier défavorisé réduit le taux de criminalité

Le quartier de Palmitas à Pachuca (Mexique) a vu son taux de criminalité baisser de plus de 50 % suite à la mise en couleur de toutes ses façades, - désormais chatoyantes-, réalisée par le collectif Germen Nuevo.

Le quartier de Palmitas à Pachuca (Mexique) a vu son taux de criminalité baisser de plus de 50 % suite à la mise en couleur de toutes ses façades, -désormais chatoyantes-, réalisées par le collectif Germen Nuevo.

Si l’art permet de réhabiliter des lieux, et d’imaginer des événements créateurs de liens, comme l’expliquait Camille Walala, artiste et restauratrice de la station de service HS située aux USA, et interviewée dans Influencia récemment , l’art peur également améliorer la vie des citoyens d’une ville. Dans un tout autre genre, cette fois au Mexique, le quartier de Palmitas à Pachuca.

Ce n’est pas Jean-Gabriel Causse spécialiste de la couleur, qui dans son ouvrage L ‘étonnant pouvoir des couleurs paru en 2014, nous offrait un panel des influences que ces dernières avaient sur notre état d’esprit, nos humeurs, et nos capacités à nous concentrer (entre autres) qui le niera. En effet, celui qui sous l’autorité des professeurs Marcel Rufo et David Da Fonseca, a déterminé en 2012 les couleurs de l’Espace Méditerranéen de l’Adolescence, hôpital de pédopsychiatrie de Marseille, en fonction des pathologies des adolescents,  explique  » l’effet spectaculaire que les couleurs bien utilisées ont sur le psychisme est insoupçonnable, et encore beaucoup de beinfaits à explorer ». Le travail de street-art réalisé par le groupe Germen Nuevo, sur 20.000 m² dans le quartier de Palmitas, à Pachuca (Mexique) a eu un effet sur l’embellissement du quartier, mais surtout, a permis à 452 familles (1800 personnes) résidentes de changer la perception de l’environnement, de leur habitat et donc de leur vie. Expérimentale, cette fresque décidée par la municipalité, sur proposition de ce collectif d’artistes, Germen Nuevo, a non seulement permis d’égayer et de revitaliser un quartier, mais à également redonné aux habitants le goût du mieux vivre ensemble.

Un taux de criminalité à la baisse

La criminalité principal fléau au sein de ce quartier marginalisé a selon la municipalité provoqué une diminution du taux de criminalité de 75% en seulement deux ans, a créé des emplois chez les jeunes, développé le tourisme, et responsabilisé chacun au soin à apporter à ce lieu désormais unique. Il a fallu cinq mois pour réaliser la fresque créatrice de cohésion sociale. Car le groupe n’a pas seulement travaillé l’extérieur, mais a également proposé aux habitants de faire entrer des couleurs dans leurs maisons.

Et en voyant cet « avant-après », nous entendons bien ce que nous explique Jean-Gabriel Causse lorsqu’il nous dit  » que le blanc est la pire couleur pour un environnement de travail. Que le bleu encourage l’imaginaire et que le rouge permet de gagner ! « . Michel Pastoureau, autre spécialiste, historien de la couleur ne démentira pas lui non plus l’influence et l’acceptation de la vie… en couleurs ! lui qui a consacré sa vie au décryptage de ces dernières.

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