Alors que 80% des marques de mode qui se créent actuellement ont une démarche responsable, ce sont quasiment toutes les entreprises qui sont en train de remettre en question leur impact sociétal et environnemental. Suivre les nouvelles aspirations des consommateurs est devenu une question vitale pour exister demain.
L’étude « 50 expériences inspirantes pour aller vers l’éco-responsabilité » dresse un portrait des marques qui ont su renouveler leur offre pour anticiper demain. Focus ici sur les marques dites « circulaires », ces entreprises qui font désormais mieux avec moins, en utilisant différents procédés.
Sauver les matières premières
Re-Belle commercialise des confitures à partir de fruits et légumes invendus des supermarchés. Cuisinées « hors circuit » ces confitures ont la bonne idée de s’approvisionner avec des fruits délaissés par les consommateurs. Produites à Aubervilliers, les confitures sont distribuées en Ile-de-France, dans des hôtels, des petits commerçants et désormais dans 100 enseignes Monoprix.
Réutiliser les matériaux
Maison de création française fondée en 2005, Bilum redonne vie à des matières récupérées, oubliées et destinées à être jetées. À partir de matériaux tels que gilets de sauvetages, tissus, toiles enduites, drapeaux, affiches papier, Bilum créé des sacs, accessoires et quelques pièces de mobilier avec l’aide d’artisans français, le tout en circuit court. En mars 2019, la marque Caroll a fait appel à ce pionnier de la transformation des bâches publicitaires pour effectuer la dépose d’une bâche géante promotionnelle apposée sur la devanture des Galeries Lafayette. L’entreprise a ensuite transformé la bâche en pochettes et sacs de weekend qui ont servi de cadeaux pour les fans de la marque. Deezer, Orangina, Agnès B. ou Michel et Augustin ont aussi fait appel à cette ingénieuse idée.
Dans la même lignée, Cos a lancé à Londres en 2019 son premier concept store entièrement dédié à la collaboration artistique. La boutique-musée-galerie réutilise du matériel employé par la marque pour d’autres occasions, comme la grandiose structure Conifera créée initialement pour le Salon du Meuble de Milan. Cette œuvre réalisée en bio plastique entièrement biodégradable a été ré-agencée et reconfigurée dans le magasin londonien en guise d’exposition éphémère pour les visiteurs.
La structure Conifera présentée à Milan, puis recyclée en magasin
Réinventer les formats pour économiser
Avec le développement des consciences sont arrivés les nouveaux modèles de magasins proposant du vrac : des produits non emballés, souvent vendus au poids, par souci d’économie et avec la volonté de créer le moins de déchets possibles. La nouveauté nous provient de CoZie, start-up française qui propose des cosmétiques liquides et zéro déchet grâce à un système de consigne en verre et une machine à vrac pour distribuer ces produits. Les consommateurs peuvent donc consommer quatre produits cosmétiques sans produire de déchets. En l’espace d’un an, la start-up s’est constitué un vivier de 287 distributeurs, membres de Réseau Vrac et enseignes bio, grâce à cette machine qui réunit encombrement minimal, traçabilité, praticité et hygiène.
Sous la pression des consommateurs les marques traditionnelles sont en train de prendre le virage de l’éco-responsabilité. Consignes, packagings recyclés, biodégradables, grands formats économiques et écologiques, récupération des matières, transformation des déchets : l’avenir regorge de nouvelles opportunités pour le marketing et pour la préservation de la planète.
Découvrez tous les exemples analysés et décryptés pour vous dans l’étude « 50 expériences inspirantes pour aller vers l’éco-responsabilité ».