Patrice Duchemin nous propose de changer de sujet de conversation… Et si nous parlions du changement d’heure… C’est ce week-end que ça se passe, et sur un malentendu nous pourrions l’oublier !
Alors que depuis plus d’une semaine nous vivons dans un espace-temps totalement inédit (plus de temps, moins d’espace), voilà que nous revient une information qui, « avant », se traitait au bord du zinc (le zinc, vous vous souvenez, cette zone libre, sans barrières ?) : ce week-end, nous allons changer d’heure. Un rituel de passage toujours largement discuté (« est-ce vraiment utile ? » « il paraît qu’on va le supprimer ») mais dont la véritable appréhension ne porte finalement que sur sa première heure d’existence : va-t-on dormir une heure de plus ou de moins ? Et chacun d’y aller de sa théorie pour apporter la réponse.
Pas sûr que cette question se pose encore, tant notre quotidien s’est soudainement trouvé bouleversé. Une heure de plus ou de moins, quelle différence après tout ? Nous voilà soudainement devenus si riches de temps que nous aimerions bien pouvoir nous en débarrasser… comme d’un virus. Que celui qui n’a pas récemment été tenté de tuer le temps lève la main !
Le passage à l’heure d’été avait pour coutume d’annoncer le passage aux beaux jours. Cette année, il annonce le passage à une nouvelle vie quotidienne. L’important n’est plus tant pour nous de changer d’heure que de ne pas (trop) nous laisser changer par l’heure. Nous voilà bloqués à la maison comme s’il neigeait depuis des jours. Décidément, il n’y a plus de saisons.