21 avril 2020

Temps de lecture : 2 min

Je monoprie, tu monopries, il, elle monoprie…

Le Monop est devenu pendant la crise du Covid-19 le concept store le plus souriant en ville. Rien que d'y faire sa promenade du jour, son attestation en poche, sans rien y acheter, et l'impression de faire partie du monde d'avant... Si seulement...

Le Monoprix est devenu pendant la crise du Covid-19 le concept store le plus souriant en ville. Rien que d’y faire sa promenade du jour, son attestation en poche, sans rien y acheter, et l’impression de faire partie du monde d’avant… Si seulement…

Verbe Monopriser, ou Monoprier, du premier groupe se rapportant au substantif Monoprix qui date du 20ème siècle (1932) et dont la fonction acquiert en mars 2020, un nouveau sens de par son rôle au sein de la société confinée par le Covid-19. De fait, en cette époque de pandémie recensée comme étant la pire du 21ème siècle, Monoprix est devenu pour une majorité de citoyens urbains et périurbains un lieu de prière, ou de culte de la consommation, d’où cette première conjugaison proposée par le dictionnaire de La petite Influencia : Je Monoprie, tu monopries, il monoprie. Nous monoprions. Vous monopriez , ils monoprient.

Merci Monoprix de ta proximité

Dans le même temps, le seul concept store ouvert de 8 heures du matin à 19heures, est pour certains le but de la promenade, seule garantie de liberté dans notre vie quotidienne emprisonnée. D’où cette deuxième conjugaison : Je monoprise, tu monoprises, il monoprise, nous monoprisons, etc. Le fait est, que quelque soit la raison invoquée par celui, qui masqué ou non, se rend au Monoprix, devient, une fois aux portes du magasin, après avoir sagement fait la queue (longue d’un kilomètre parfois) un autre homme, une autre femme.

Je suis allée au Monoprix, c’était bien!

Enfin de la vie, de l’amour et des demi-visages. Ce n’est pas tant le fait d’aller acheter du pain et du vin qui met le pèlerin, le prisonnier ou le confiné en joie. C’est soudain l’impression d’accéder à la liberté, celle d’avant, celle qui nous emmenait après une journée de travail, au Monop pour acheter tout et n’importe quoi, sous prétexte d’y être comme dans un cocon rien qu’à soi avant de retrouver la maison. -Le Monoprix qui rappelons-le, a tué Uniprix en 1985 (Les Nouvelles Galeries) et Prisunic en 1997 (Magasins du printemps), Alleluhia-, Le Monoprix, donc qui au sein de certains couples semait la zizanie. Souvenons-nous de : « mais qu’est-ce que tu fais tout le temps au Monoprix, t’as un mec ? », « c’est quoi cette manie d’aller chez Monop ? » «Tu as vu les prix chez Mon… ? », « tu ne peux pas aller chez Auchan comme les vrais gens ? »… Souvenons-nous, oui. Car aujourd’hui, chaque membre de la famille se précipite chaque jour chez Monoprix, seul ou à deux et plus personne ne s’en offusque. Car grâce à Monoprix on achète la paix. Celle du corps et de l’esprit. Pour tous.

Déco, beauté, mode, accessoires… Le must par les temps qui courent

Cinq semaines que vos cheveux blancs s’enracinent méchamment ? Monoprix, direction rayon teintures couvrantes L’Oréal, Garnier etc. Vos poils sont si longs que vous parvenez presque à en faire des tresses ? Monoprix, rayon hygiène beauté, crèmes dépilatoires. Vous n’avez plus rien à lire et vous avez jeté toutes vos tablettes par la fenêtre ? Monoprix. Le rayon est privatisé par Marc Levy et Guillaume Musso, certes… mais aussi par Mary Higgins Clark. Vous ou votre conjoint avez dans un moment de folie cassé toute la vaisselle en jouant bêtement à la pétanque dans le couloir de l’appartement ? Monoprix, rayon déco… Vous l’aurez compris : monopriser, monoprier, c’est bon pour la santé mentale. Alors ne nous en privons pas.

 

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