« Ce que l’on apprend au milieu des fléaux, c’est qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. » Albert Camus. C’est ainsi que débute le texte résistant de Christian Sarrot, conseil en communication et Secrétaire Général du SNEC.
Changement de paradigme ou simple continuation du “mass-market” comme la file ininterrompue de véhicules à la réouverture d’un « drive de fast-food » !
Organisation de soi-même
Le confinement de milliards d’êtres humains nous amène à abattre les murs de la salle de spectacle planétaire chère à Guy Debord et à s’inviter dans notre salon ou plus encore, sur notre balcon. Ce contexte imposé des modes alternatifs d’organisation du “soi-même”, de généralisation du télétravail et de l’achat « on-line » peut bouleverser totalement, à l’échelle du monde, notre relation avec « l’autre », notre manière de consommer, notre conception traditionnelle de l’habitat privé (et collectif) en de nouveaux lieux de rassemblement et de socialisation. Ce faisant, révolution technologique et enfin prise de conscience collective de l’enjeu environnemental aidant, ce peut être une exceptionnelle opportunité qui se présente à nous tous, politiques, sociologues, industriels, architectes, designers, responsables marketing, distributeurs, organisations professionnelles, influenceurs et étudiants…de réfléchir en commun à créer un “ nouvel idéal ” !
Ce que nous vivons est une chrysalide économique
Selon le parlementaire Bruno Bonnell « ce que nous vivons est une chrysalide économique ». Serait-ce l’émergence d’un nouveau « pacte social collectif » pour un nouveau « market planétaire », l’État garant de la démocratie et de la protection des biens et des personnes, le secteur économique générateur de prospérité pour tous et le secteur associatif, animateur du lien social ?
Prôner une résurgence de l’esprit critique
Ne serait-ce l’occasion inespérée pour cette planète, notre vieille Europe et l’hexagone, que nos politiques, nos intellectuels et nous-même, simples citoyens, puissions-nous interroger sur le bien commun, ce qui est réellement utile à chacun d’entre nous, ce que nous souhaitons laisser à nos enfants ? Accepter l’incertitude et simplement, avec humilité et bienveillance, prôner une résurgence de l’esprit critique que porte chaque individu (petit et grand) sur ce qui se passe sur le globe et chacun, quel que soit son âge et son degré d’intelligence, en capacité de formuler, à sa manière, des éléments de réponse.
S’agirait-il donc du “Ventunocento” ?
Les origines du mot “fièvre” remontent au mot indien “jvarati” qui signifie “rayonnement” et certains voient dans le déconfinement qui émergera des miasmes du Covid, le ferment d’une “renaissance”. Alors, s’il est d’usage d’appeler les siècles de la Renaissance en Italie par le vocable “n”-cento, où “n” désigne le chiffre du siècle, “n” étant égal à 21, s’agirait-il donc du “Ventunocento” ?