23 juin 2020

Temps de lecture : 3 min

« RUN » : le quotidien de 70 millions de réfugiés en 90 minutes

Chaque année depuis 2001, la date du 20 juin est dédiée mondialement à la visibilité des réfugiés. Une journée de sensibilisation ayant pour but de faire évoluer les conditions de vie de personnes déracinées à travers le monde dépassant le nombre de 70 millions. A cette occasion et pour marquer durablement les esprits privilégiés, Richard Bullock dévoile pour ON un film documentaire Hungry Man Production retraçant le parcours aussi dramatique que commun d’un réfugié pour l'Athlete Refugee Team : « RUN ».

Chaque année depuis 2001, la date du 20 juin est dédiée mondialement à la visibilité des réfugiés. Une journée de sensibilisation ayant pour but de faire évoluer les conditions de vie de personnes déracinées à travers le monde dépassant le nombre de 70 millions. A cette occasion et pour marquer durablement les esprits privilégiés, Richard Bullock dévoile pour ON un film documentaire Hungry Man Production retraçant le parcours aussi dramatique que commun d’un réfugié pour l’Athlete Refugee Team : « RUN »

Pour marquer la Journée mondiale des réfugiés de samedi 20 juin , ON -société suisse de vêtements de sport- dévoile « RUN » : un documentaire coup de poing pour sensibiliser le grand public à la réalité du statut de réfugié, partagé par des millions de personnes dans le monde.

« RUN » – « COURIR », c’est ce que font les réfugiés. Un course contre la mort, contre les administrations apathiques et les institutions nationalistes et inhumaines. Une course pour la survie, pour l’espoir et pour l’avenir. Urgence, manque, peur, panique, détresse, dépassement de soi : l’histoire proposée par le réalisateur Richard Bullock chez Hungry Man suit la légendaire athlète kenyane, Tegla Loroupe, en charge d’encadrer un groupe d’athlètes réfugiés sur leur route difficile vers les JO Tokyo 2020. Capturée dans ce documentaire, l’équipe d’athlètes réfugiés (Athlete Refugee Team) s’élève en porte-parole d’un monde baigné dans l’inégalité sociale et les pratiques institutionnelles indécentes.

3 ans derrière la caméra

Si la journée mondiale des réfugiés passe encore trop souvent inaperçue aux yeux des citoyens encapsulés dans la dynamique égocentrée de nos sociétés actuelles, RUN ne compte laisser personne de marbre.

90 tournées sur une période de trois ans, à travers huit pays sur trois continents différents, ce documentaire entend bien rendre compte d’une réalité que personne ne doit plus vivre. Une histoire de force d’esprit inébranlable, de courage et d’espoir, porté par des athlètes réfugiés du Congo, d’Éthiopie, de Somalie et du Soudan du Sud. Des athlètes mais d’abord des hommes, des femmes, des enfants, des êtres humains, contraints à  fuir les gangs tribaux et la guerre civile depuis qu’ils sont enfants. Des traumatismes en cascade les entrainant pieds nus sur des routes poussiéreuses à la recherche de la liberté.

La parole aux concernés

Assurant aux athlètes le pouvoir et le contrôle de leurs propres récits, Richard Bullock délivre à ces réfugiés un hommage saisissant. « Les réfugiés font parler beaucoup de gens pour eux, j’ai donc fait un effort conscient pour permettre au public d’écouter directement les personnages. Les athlètes réfugiés sont tous incroyablement sages et réfléchis. Très tôt, j’ai essayé de découvrir comment ils ont pu rester aussi optimistes et positifs alors que le monde leur avait donné peu de raisons de croire que ce n’était rien d’autre que de la violence et de l’horreur. J’ai appris énormément à faire face aux difficultés et à faire face à l’incertitude, explique-t-il. Je pense que c’est le plus gros point à retenir – c’est qu’il ne s’agit pas de courir, mais d’être résilient et d’être àmême de surmonter les dificultés ».

Des mots et des images pour dire la force de l’esprit humain

Les paroles d’un athlète en particulier ont été très inspirantes pour le  réalisateur. En effet, Gai Nyang lui a dit: « Je rêve les yeux ouverts. Je fais mes rêves pendant la journée et je pense et me dis toujours qu’il y a encore une chance de faire quelque chose de cette vie ».

Pour Olivier Bernhard, co-fondateur d’ON, « cette histoire incarne l’essence même de la transcendance du sport et la défense l’esprit humain. Isolés de leurs familles, ces athlètes ne sont pas seulement des espoirs pour les JO, mais pour les réfugiés du monde entier. Pour les quelques élus qui entrent dans le stade olympique sous le drapeau d’aucune nation, leur réussite sera inégalée par tout autre athlète ».

« RUN » est dès à présent disponible sur On Sports et athleterefugeeteam.com mais aussi sur ESPN, Globo, Eurosport, ZDF, beIN SPORTS. Par ici :

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