INfluencia : quelles sont les raisons qui vous ont poussé à organiser cet événement?
Jérôme Doncieux : nous avions déjà co-imaginé avec Max Armanet, secrétaire général de la FFAP au mois de septembre un événement intitulé « Hey les GAFAM ! Demain sans agences de presse ?». Nous avons voulu cette fois montrer comment les politiques et les médias formaient une union sacrée pour lutter contre ces géants du net qui menacent directement la démocratie. Nous souhaitons sonner le tocsin pour alerter l’opinion publique. En tant que citoyen, qu’utilisateur et qu’entrepreneur, je suis admiratif du succès de Google mais je m’inquiète également des risques liés à la puissance d’un monopole qui refuse d’obéir aux lois. Les agences de presse sont celles qui sont à la source de l’information et nous avons voulu, avec cet événement, être à la source du débat sur les GAFAM à un an des élections présidentielles.
IN : comment cette union sacrée va t-elle se matérialiser durant cette matinée de rencontre?
J.D. : par la présence d’intervenants très différents les uns des autres. L’ancien ministre et ex-commissaire européen Michel Barnier va nous détailler les menaces liées au GAFAM et Jack Lang va, pour la toute première fois, parler de ces sociétés. David Assouline, le vice-président du Sénat, va également intervenir ainsi qu’Arnaud Montebourg et le député européen Yannick Jadot qui va nous parler de Bruxelles. Le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des communications électroniques, Cédric O, va nous expliquer en quoi la France est en pointe dans cette lutte. Pour prouver l’union sacrée des médias, Fabrice Fries, le PDG de l’AFP, va discuter avec Pierre Louette, le PDG du groupe Les Echos-Le Parisien qui préside l’APIG. Le président du syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), Alain Augé, va, quant à lui, échanger ses idées avec son homologue de la FFAP, Christan Gérin, et le président du SAPHIR, Christophe Mansieu. L’idée, je le rappelle, est vraiment de prouver à quel point nous faisons tous front contre cette même menace.
IN : les GAFAM ne seront pas présents dans cette événement?
J.D. : Nous avons invité les dirigeants de Google et de Facebook mais ils nous ont expliqué qu’ils ne viendraient pas. Nos échanges ont toutefois été extrêmement courtois.
IN : comptez-vous organiser d’autres événements de ce type dans les prochains mois?
J.D. : nous n’allons pas lâcher le manche. Nous allons en conséquence organiser régulièrement des initiatives similaires à l’avenir. Notre logique sera toujours de prouver notre union sacrée. Je serai également ravi d’internationaliser ces rencontres en conviant notamment des intervenants ou des associations originaires d’autres pays.