Paris Commerces et VistaPrint s’associent pour soutenir… et tester les entreprises locales

Le 9 janvier dernier, Bpifrance Le Lab présentait sa 80ème enquête de conjoncture auprès des TPE-PME. En se basant sur les retours de près de 5000 entreprises concernant leurs perspectives en termes d’activité, d’emploi, de trésorerie et d’investissement, les auteurs du rapport ne laissaient que peu de place à l’optimisme. Pour commencer, nos jeunes — et moins jeunes — pousses ont souffert d’un tassement de leur activité en 2024 provoqué par la faiblesse de la demande « comme en témoignent les carnets de commande peu remplis, qui se sont encore tassés au 2nd semestre plus fort ».

L’emploi, dont les métriques étaient globalement positifs jusque-là, s’est logiquement adapté à ce ralentissement. En somme, la conjoncture s’est dégradée « quelle que soit la taille de l’entreprise ». Pour ne rien arranger, l’indicateur relatif à la situation de trésorerie sur les six derniers mois a perdu 4 points sur le semestre. 27 % des PME jugent désormais leur trésorerie difficile, soit +2 points en six mois, et 25% des dirigeants estiment leur rentabilité carrément mauvaise. Pour toutes ces raisons et tant d’autres, l’investissement s’est replié ces douze derniers mois. 43 % des TPE-PME déclarent avoir investi en 2024 contre 46 % en 2023 mais surtout 55 % en moyenne entre 2001 et 2023.

Philippe Mutricy, Directeur des études de Bpifrance, complète : « Les TPE-PME sont affectées par le manque de débouchés, des taux d’intérêt encore élevés et une concurrence accrue, facteurs auxquels vient s’ajouter un contexte empreint d’incertitudes, tant au niveau international que national. Certaines contraintes devraient se lever en 2025 : les gains de pouvoir d’achat pourraient soutenir la consommation, et donc la demande pour les TPE-PME, tandis que la détente attendue des taux d’intérêt serait propice aux investissements ». Mais il n’oublie pas que cette levée des contraintes reste « conditionnée à celle de l’incertitude politique, qui brouille la visibilité économique et renforce l’attentisme des entreprises et des ménages, pesant sur les perspectives de croissance pour 2025 ». De quoi nous rappeler qu’au moment de lancer son entreprise, en plus d’un concept efficace et d’un plan de financement solide, un entrepreneur a souvent besoin d’une bonne étoile.

L’épreuve du feu

Pour ne rien laisser à la chance, Paris Commerces a lancé le concours national « Testez votre concept » en partenariat avec VistaPrint. L’objectif de l’opération est de permettre aux TPE et PME françaises de valider leur projet commercial en conditions réelles, avant de s’engager dans un bail à long terme. Un jury composé de personnalités influentes du monde entrepreneurial français — dont on détaille les rangs plus loin — évaluera les candidatures en fonction de la qualité, de l’originalité, de l’impact et du potentiel de développement des projets.

Depuis sa création en 2015, le programme Testeur de Commerce a permis à près d’une centaine
d’entrepreneurs de tester leurs projets commerciaux à Paris, dans ses boutiques éphémères. Une opération qui ressemble fort à une réussite puisque la moitié d’entre-eux ont pu ouvrir une boutique permanente à l’issue de leur test. Des marques telles que La Frange à l’envers, Make my lemonade, ou encore Biocoop — avec la 1ère boutique 100% vrac de France —, pour ne citer qu’elles.

Parmi les projets sélectionnées lors des éditions précédentes, on retrouve une grande diversité d’activités : fripes/dépôts-vente, concept stores, artisanat, décoration d’intérieur, mobilier vintage, galeries photos et épiceries fines. Le dispositif, qui fête son 10ème anniversaire, investira cette année un local de 68 m² à Paris pendant 15 jours et octroiera au vainqueur une dotation. En leur offrant un espace pour expérimenter son concept, l’heureu.se.x vainqueur aura ainsi d’affiner son modèle commercial en récoltant de précieux retours clients tout en limitant les risques financiers.

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Une édition anniversaire à la faveur des participants

Concernant les modalités d’inscription, le concours est ouvert aux petites entreprises qui cherchent à s’implanter à Paris, domiciliées en France, possédant un compte bancaire professionnel et, bien sûr, qui respectent les normes juridiques en vigueur. Elles doivent également avoir créé leur activité depuis au moins six mois, compter entre un et dix salariés et peuvent venir de tous types types d’activités, avec une préférence pour les projets responsables, durables, et valorisant des produits fabriqués en France. Seules les activités de restauration et de petite restauration ne sont pas acceptées. Les candidatures sont ouvertes en ligne depuis le lundi 13 janvier dernier et jusqu’au 31 janvier 2025.

Le ou la lauréat.e recevra également une dotation d’une valeur totale de 7 500 € comprenant la location gratuite de l’espace Testeur de Commerce du 31 mars au 14 avril 2025, une enveloppe d’un montant de 3 000 € offerte par VistaPrint pour soutenir le développement de l’entreprise, un bon d’achat de 500 €, toujours offert par VistaPrint, afin de répondre aux besoins de communication et de branding à dépenser sur leur site mais également, et ça a son importance, d’une campagne de communication d’une valeur allant jusqu’à 2 000 €, incluant des actions sur les réseaux sociaux, des relations presse, et d’autres dispositifs médiatiques pour promouvoir l’entreprise du lauréat.

Dans l’œil avisé du Jury

Afin d’offrir le meilleur accompagnement possible à l’heureux sélectionné, le jury formé par Paris Commerces peut se targuer de compter des personnalités de champs aussi divers que complémentaires, telles que Yves Vilaginés, chef de service Les Echos et Les Echos Entrepreneurs, Fanny Massy, DG Paris Initiative Entreprise, Emmanuelle Hoss, DG SEM Paris Commerces, Anne-Sophie Filippi, co-fondatrice de la Frange à l’envers, Nicolas Bonnet, Adjoint à la Maire de Paris, chargé du commerce et de l’artisanat, Alexandra Cordebard, Maire du 10e, Présidente de la SEM Paris Commerces et Sabine Léveiller, Vice-Présidente marketing Europe chez VistaPrint.

« Nous sommes fiers de nous associer à nouveau à Paris Commerces avec cette initiative », a déclaré cette dernière. Avant d’ajouter avec confiance : « Le testeur est un formidable outil pour les entrepreneurs en phase de développement [afin de] maximiser leur chance de succès ». Alexandra Cordebard, Présidente de la SEM Paris Commerces et Maire du 10e conclut — en attendant les résultats de cette édition — : « Depuis 10 ans, le Testeur de Commerce a fait ses preuves. De nombreux entrepreneurs, artisans, créateurs, ont ainsi pu tester leur projet, l’améliorer, et surtout, pour un grand nombre d’entre eux, le pérenniser, parfois même en ouvrant un commerce dans le 10e, à proximité du testeur ! ». Pour un représentant politique local, il serait bête de passer à côté de la future pépite locale qui pourrait dynamiser son quartier…