9 janvier 2025

Temps de lecture : 1 min

Pour Rodolphe Belmer, PDG du groupe TF1, YouTube est son « principal concurrent »

Rodolphe Belmer, PDG de TF1, se réjouit de la hausse d’audience de la chaîne en 2024 et du succès de TF1+, qui s’impose comme une plateforme de streaming premium. Avec une forte progression de la publicité vidéo digitale, il ambitionne 10 % de part de marché d’ici 2027, tout en dénonçant une concurrence inéquitable avec YouTube.


Dans une interview accordée au Monde, le PDG du groupe TF1 depuis deux ans, Rodolphe Belmer, se félicite des performances de TF1 et de sa plateforme TF1+, ainsi que des perspectives -positives- pour 2025.

Le patron de TF1 souligne la légère croissance de la part d’audience de la chaîne en 2024 (+0,1 point de part d’audience par rapport à 2023), « malgré la diffusion des Jeux olympiques, pendant un mois, par France Télévisions ». Cette dynamique a notamment été portée par l’offre de fictions françaises, avec des séries comme Cat’s EyesHPIPanda, ou Master Crimes, ainsi que par les résultats des journaux télévisés de la chaîne. Le chiffre d’affaires publicitaire sur le linéaire en 2024 « devrait être stable, à 1,5 milliard d’euros », avec des prévisions jugées « pas ébouriffantes », mais néanmoins « tout à fait correctes » pour 2025.

En ce qui concerne TF1+, Rodolphe Belmer affirme : « Avec 33 millions de spectateurs mensuels, qui consomment en moyenne plus de cinq heures par mois […] TF1+ s’installe comme une plateforme de streaming – et non plus comme une simple plateforme de rattrapage ». La plateforme ambitionne d’atteindre entre 30 000 et 35 000 heures de programmes disponibles d’ici la fin 2025, « soit davantage qu’Amazon, Disney+ ou MyCanal ». Le chiffre d’affaires publicitaire devrait progresser de 40 % sur 2024, pour une part de marché de 7% de la publicité vidéo digitale et l’objectif de dépasser 10 % en 2027.


Pour Rodolphe Belmer, TF1+ est « la première plateforme de streaming premium gratuite » et YouTube son « principal concurrent ». Il souligne cependant que, « contrairement à YouTube, nous sommes soumis à un corpus de lois et règlements datant du XXe siècle qui n’embrassent pas les hébergeurs Internet », une « asymétrie [qui] déséquilibre la concurrence ». 


S’agissant du lancement d’un quatrième feuilleton quotidien, il s’inscrit dans la stratégie de conquête des 25-49 ans, amorcée depuis un an et attendue par les annonceurs. Tout pour la lumière (produit par Newen) « explorera un registre éditorial différent » et « sera diffusé, avant l’été, à un horaire susceptible de rencontrer un public jeune ». Ce nouveau feuilleton sera également proposé aux abonnés de Netflix cinq jours avant sa diffusion sur TF1, le public de la plateforme étant « complémentaire » de celui de la chaîne.

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