France Inter se pare d’une nouvelle image de marque pour cette rentrée… tardive
« Nous sommes multiples. Et nous nous déployons de tous les côtés ». Avec sa nouvelle campagne qui lui sert de coup d'envoi à la saison 2024-2025, France Inter réaffirme son « ambition de développer sa visibilité et son engagement sur tous les canaux, ainsi que d’élargir son socle d’auditeurs en séduisant des générations plus jeunes ».
Pour beaucoup de médias nationaux, communiquer autour de ses programmes à chaque rentrée scolaire est presque devenu un rendez-vous incontournable pour lancer sa saison. Le retour aux affaires de septembre – bon, là on est fin octobre mais chacun son rythme… – est aujourd’hui le moment idéal pour tout média qui souhaite réajuster sa stratégie de communication avec enthousiasme – il en faut pour réussir à se sortir les vacances de la tête –. Pour France Inter, c’est tout ça à la fois mais c’est également l’occasion de tourner la page des derniers mois quelque peu… tendus entre la direction et les employés.
Même si la vénérable maison radiophonique jouit toujours de son statut de première radio du pays – et de loin – avec 6,85 millions d’auditeurs chaque jour d’avril à juin, selon les chiffres de Médiamétrie publiés pendant l’été, sa directrice est toujours aussi discutée dans ses propres rangs. Le 10 juillet dernier, une motion de défiance était carrément déposée par des journalistes de France Inter à l’encontre de la directrice de la radio publique, Adèle Van Reeth.
Son motif ? Les conditions du remplacement de Yaël Goosz, chef du service politique, par Patrick Cohen pour tenir l’édito politique de la matinale à la rentrée, le premier n’ayant appris son éviction quelques instants à peine avant l’annonce de l’arrivée du second, selon Le Monde… On ne s’embarrassera pas de vous refaire le film – toujours en cours de tournage – de la relation houleuse qu’entretient Adèle Van Reeth avec sa rédaction qui accapare déjà beaucoup d’attention médiatique – comme souvent, les médias adorant parler des autres médias. Notamment parce que France Inter – sa direction, du moins – fait le choix par sa communication de regarder vers l’avant…
À chaque moment et envie son programme
France Inter a dévoilé ce lundi sa nouvelle image de marque via la diffusion d’un spot publicitaire conçu par l’agence Silenzio. Au cœur de son message : « une promesse de singularité et de pluralité par la diversité des contenus qu’elle propose et des intervenants qu’elle reçoit, par le ton de ses producteurs et de ses humoristes, par la fiabilité de son information, par la divergence des points de vue qui s’y expriment, par la diversité de ses publics et par cet esprit France Inter qui fait sa marque de fabrique », explique Inter dans un communiqué. Le film sera diffusé à partir du 28 octobre en replay TV et à partir du 30 octobre dans toute la France dans près de 600 salles de cinéma.
Le spot démarre par la phrase : « Nous sommes multiples. Et nous nous déployons de tous les côtés », une manière pour la station d’affirmer son ambition de développer sa visibilité et son engagement sur tous les canaux, ainsi que d’élargir son socle d’auditeurs en séduisant des générations plus jeunes, notamment les 25-49 ans. En annonçant un tel objectif, on se demandera innocemment pourquoi avoir fait le choix de se priver des réseaux sociaux dans le plan de com mais c’est une interrogation pour un autre jour.
« L’offre de France Inter est multiple et largement diversifiée en termes de formats audio, vidéo et événementiel », précise Morgane Le Tac, directrice de la communication de France Inter, pour justifier le parti pris de la campagne. Avant de poursuivre : « Programmes, séries, fictions, concerts, conférences, master class, documentaires, reportages, débats, livres… Bien plus qu’une radio, France Inter est aujourd’hui une plateforme de contenus qui se déploie sur tous les supports, pour tous les publics, au plus près des usages et des envies de chacun ». Vous l’aurez compris, le mot d’ordre de 2025 pour Inter est « diversité ».
C’est très important — pour France Inter — qu’on le garde en tête étant donné que chaque campagne de marque de ce genre est construite autour d’un ou plusieurs concepts facilement identifiables. Par exemple, pour les radios Europe 1 et RTL — soit c’est un malheureux hasard… soit Pascal Praud avait raison de crier au plagiat —, 2025 sera l’année de la « liberté ». Vous comprenez l’idée.
Atteindre tous les publics de la station
Silenzio a également repensé l’identité visuelle de France Inter. Un parti-pris graphique de bichromies volontairement très colorées, joyeuses et dynamiques pour porter les rendez-vous de l’antenne, symbolisant à la fois l’exigence éditoriale et l’esprit d’ouverture de la station. Cette campagne s’est déployée dès le 21 octobre en affichage métro et gares sur plus de 1500 faces à travers toute la France et en bâche XXL sur les murs de la Maison de la radio et de la musique. Elle se prolongera tout au long de l’année dans la presse et sur les réseaux sociaux.
« C’est une fierté pour notre agence d’accompagner un média comme France Inter, que nous suivons et apprécions tout particulièrement. Avec cette campagne, nous avons voulu montrer toute la richesse de cette marque et son positionnement unique sur le marché », conclut Caroline Bismuth-Dardour, co-présidente de Silenzio.
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