Au Sommet de la Francophonie, un film manifeste en hommage à une langue française moderne, porteuse d’aspirations, de valeurs et d’humanité

Un film manifeste, dans sa version longue, écrit par l’auteur québécois Éric Chacour, prix des cinq continents de l’Organisation internationale de la Francophonie est dévoilé ce 4 octobre à l’occasion de la cérémonie inaugurale du XIXe Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts au sein de la Cité internationale de la langue française et se poursuivra le 5 octobre 2024 à Paris au Grand Palais. Pour la première fois depuis trente-trois ans, les représentants de près d’une centaine d’États et de gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie se réunissent en France pour cet événement, autour du thème « Créer, innover, entreprendre en français ».

La langue française, une langue utile pour rapprocher, créer et innover

« Il y a un fort enjeu de de pédagogie autour de la francophonie, quand nous faisons un micro trottoir, on constate que la francophonie n’évoque pas grand chose. Il faut dire que la langue française a un peu perdu de ses positions au profit d’autres langues même si nous sommes 5e langue la plus parlée au monde et 4e langue la plus utilisée sur internet. La langue française, c’est une force dans la sphère francophone. Nous ne voulons pas que la francophonie soit un club d’entre soi, le français c’est une langue qui permet de parler, de dialoguer ce que fait très bien l’anglais. On est un peu le pendant du Commonwealth et la campagne est orientée autour d’un thème très fort « créer innover entreprendre en français » car nous avons envie de montrer que la langue française est une langue utile pour rapprocher les gens, pour créer, pour développer des projets notamment au niveau de l’innovation. Il est essentiel que les innovations technologiques comme l’intelligence artificielle se fasse également en français et que la data par exemple soit disponible en français. De plus, il y a un enjeu aussi de réappropriation. Le président de la République a parlé d’une année 2024 de fiertés, nous voulons que les gens soient fiers de la langue française, fiers des valeurs qu’elle peut véhiculer… C’est aussi l’angle de la diversité que nous voulons mettre en avant, nous défendons une vision plurielle du monde et un français métissé. Ce sont toutes ces composantes fortes de la campagne que nous menons lors de ce sommet », explique Bossoro Ngo, conseiller communication du Sommet de la Francophonie.

Quel(s) message(s) porté(s) par le film manifeste ?

Commissionné par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le film manifeste s’inscrit dans la stratégie de communication de l’événement. « Dès le début de notre campagne nous voulions un objet qui puisse voyager à travers le le monde. Il faut savoir que le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, c’est aussi 160 postes à l’étranger qui organisent des mois, des semaines de la francophonie et font des événements spéciaux autour de cette campagne. Dans cette perspective, le film est toujours double sous-titré, en français-anglais, français-arabe, français-espagnol, je travaille avec mes collègues de Moscou pour le sous-titrer en russe et de Pékin pour le mandarin, explique Bossoro Ngo. Le film met en scène trois jeunes Bakary, Alma, et Sullivan qui incarnent la francophonie dans toute sa diversité, sa vitalité et ses expressions plurielles. Ensemble, ils expriment la fierté de la jeunesse francophone dans un hommage à la langue française en s’inspirant de l’art de l’éloquence.  » Nous sommes partis d’un constat, nous sommes dans un monde fracturé, dans un monde qui ne se parle pas, dans un monde en proie à des crises, et cette semaine se rajoute un contexte de guerre qui touche directement la sphère francophone, le Liban et l’Ukraine faisant partie de la francophonie. En réponse à ce contexte, il y a cette déclamation au pouvoir de la langue française, au pouvoir de dialoguer. Le film se termine par l’idée qu’il ne faut pas avoir sa langue dans la poche, il faut faut se parler, se dire les choses, c’est le message qu’on va délivrer au Sommet de la Francophonie, nous avons envie que les gens s’écoutent et dialoguent, je le vois comme un message de paix et de dialogue, déclare Bossoro Ngo. Nous avons voulu incarner un français moderne, dynamique avec des accents divers et multiples« .

Le film manifeste (deux versions, 2′ et 1′) tourné cet été à la Fondation Louis Vuitton qui a soutenu le projet, est diffusé sur France 24 et TV5 monde et sur les réseaux sociaux. Le dispositif comprend également un volet influence. Cinq influenceurs accompagnent le projet : @atfrenchies (1,5M sur Instagram) pour toucher le public anglophone, @professeur.sara (289K sur Instagram) pour le public arabophone, Marie Derien (toutes plateformes confondues), pour le public sinophone, @loic.suberville (1M sur Instagram) pour un public généraliste et @sonhealtoviagens (800K sur Instagram) pour le public lusophone.

« Refaire le monde » se joue au Festival de la francophonie

Dans le cadre du Sommet de la Francophonie, plusieurs événements sont organisés. Le traditionnel Village de la Francophonie ouvert au grand public avec de nombreux rendez-vous et des pavillons de l’Organisation internationale de la Francophonie et de ses États membres au Centrequatre à Paris, le salon des innovations en français « FrancoTech » à Station F et la nouveauté « Refaire le monde, le Festival de la francophonie », à la Gaîté Lyrique (du 2 au 6 octobre) avec une programmation pluridisciplinaire ouverte à tous et gratuite : exposition, concerts, conférences et débats, spectacles, humour, rencontres littéraires, projections de films, ateliers… mais également à Villers-Cotterêts et dans toute la France. L’ensemble de la programmation est gratuite et ouverte à toutes et à tous, nécessitant pour certains événements une réservation.