27 septembre 2024

Temps de lecture : 3 min

Olivier Bouas-Laurent (ISOSKELE ) : « nous avons fini la soirée en faisant la chenille avec Isabelle Mergault »

Imaginez le très chic Olivier Bouas-Laurent vêtu d’un col roulé, d’un caban ou d’une vareuse. Le DGA du groupe Isoskèle et VP des alumni de Sup de pub* répond au « Questionnaire d’INfluencia », autour d’une madeleine et d’un thé, au sein de l’hôtel Swann** – Proust oblige.

INfluencia : votre coup de cœur ?

Olivier Bouas-Laurent : une vidéo du Palmashow dans laquelle joue Valérie Lemercier. C’est un faux spot de pub, réalisé à la manière d’une association caritative de lutte contre « la maladie du premier degré ». Je vous le recommande si vous avez le blues. Franchement, il devrait être remboursé par la sécurité sociale ! J’adore ce type d’humour, le second voire le 30ème degré.  

La proposition de l’IAA (International Advertising Association) de fédérer l’ensemble de l’industrie pour se rassembler

IN. : et votre coup de colère ?

O.B-L. : le manque de courage en politique. Les politiques sont à contre-courant de ce qu’il faudrait véritablement faire pour l’économie française. Les discours sont trop électoraux et pas mis en action. On ne parle pas assez d’effort, de productivité, de courage, d’engagement, de responsabilisation. À force de vouloir plaire à tout le monde, finalement on finit par ne plaire à plus personne.

J’ai aussi une mini-colère métier, même si je sais que je ne dois pas parler métier. Mais j’espère vraiment que l’on trouvera une façon de se rassembler et de se défendre d’une même voix. Il y a trop de syndicats par spécialité. La proposition de l’IAA (International Advertising Association), animée par Pascal Cübb, de fédérer l’ensemble de l’industrie va dans ce sens***. J’y crois sincèrement.

Je trouve bien que tout ne soit pas centralisé à Paris

IN. : l’événement qui vous a le plus marqué dans votre vie (pas dans le boulot) ?

O.B-L. : c’est le covid, qui nous a forcé à ouvrir les yeux sur ce qui est vital, l’espace, les amis, la famille, la solidarité et le besoin de se retrouver, notamment au travail. Ce qui est positif c’est que nous avons gagné cinq à dix ans de transformation digitale, nous avons gagné en flexibilité. Grâce au télétravail, les régions ont repris du poil de la bête et cela participe au fait qu’il y ait plus de mobilité ! Je trouve bien que tout ne soit pas centralisé à Paris.

IN. : si c’était à refaire (ou si vous aviez suivi vos rêves d’enfant) ?

O.B-L. : je serais resté en proximité de la mer et non de la ville ! Vêtu d’un col roulé, d’un caban ou d’une vareuse. Le Cap-Ferret et le bassin d’Arcachon ont bercé mon enfance, le mouvement des marées, la lumière, les couleurs… C’est à cet endroit-là que je me ressource. Et je me serais investi sans doute dans tout ce qui touche au maritime et au végétal.

IN. : votre plus grande réussite ? (pas professionnelle)

O.B.-L. : avoir passé une soirée inattendue avec mon ami Frédéric Fossard de Vanity Fair et la comédienne Isabelle Mergault au restaurant le Gavroche, dans le 2ème (Paris). Dans la vraie vie, elle est encore plus drôle qu’à la radio ou au théâtre. Elle était au bar, on a engagé la conversation et nous avons fini la soirée en faisant une chenille ! La vie doit être une fête !

Plus sérieusement, ma plus grande réussite est mon engagement auprès de Sup de Pub depuis 20 ans et de toutes les équipes de direction. Je fais partie du comité de perfectionnement, je suis vice-président du comité des alumni et j’aide en permanence l’école dans le choix des parrains, dans les programmes, les nouveaux métiers, dans l’identification et le réseautage des anciens.

IN. : votre plus grand échec ? (idem)

O.B-L. : ne pas avoir investi dans l’immobilier plus tôt ! Il y a vraiment eu une vague pendant 25 ans où l’on pouvait s’enrichir sans travailler. Maintenant c’est fini. L’occasion s’est présentée à moi – tous mes amis l’ont fait – mais moi, je ne l’ai pas saisie !

Je m’évade en bateau avec mes proches au banc d’Arguin

IN. : que faites-vous quand vous ne travaillez pas ?

O.B-L. : je rattrape le temps perdu et m’évade en bateau avec mes proches au banc d’Arguin face à la dune du Pilat, le plus souvent au moment de l’apéro… C’est l’heure où les couleurs du ciel changent. Je ne m’en lasse jamais.

IN. :  est-ce que vous mentez en interview ?

O.B-L. :  d’après vous ? Toujours un peu pour être plus intéressant (rires). Il faut dire que je ne suis pas une célébrité non plus, mais lorsque cela m’arrive, j’essaie d’y glisser un peu d’humour, de décalage, cela fait partie de mon caractère.

IN. : qui, ou quoi, emmèneriez-vous sur une île déserte ?

O.B-L. : à coup sur j’emmène avec moi Jamel Debbouze. Plutôt que de mourir de solitude je préfère mourir de rire ! (ndlr : Jamel, si vous lisez cette interview…)

*Il est également membre du comité de perfectionnement depuis 20 ans.

** l’Hôtel Littéraire Le Swann, situé au cœur du quartier historiquement proustien de la plaine Monceau et de Saint-Augustin, présente une collection d’œuvres originales sur l’écrivain ainsi que des pièces de haute couture, des photographies, des tableaux, des sculptures. Notre interviewé(e) pose à côté d’une sculpture de Pascale Loisel représentant bien sûr l’auteur d’ « À la recherche du temps perdu ».

***Olivier Bouas-Laurent est membre de l’Advisory Board de l’IAA

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L’actualité

Cinq ans après sa création et ses 110 awards, le groupe Isoskèle (groupe La Poste) grandit à nouveau avec l’acquisition il y a quelques jours de la société LineUp7, spécialisée dans l’optimisation de l’expérience client. Le nouvel ensemble compte désormais 500 collaborateurs répartis sur 10 sites en France avec un CA de 110M€. « De quoi s’imposer sur le terrain des grands groupes de conseil », souligne Olivier Bouas-Laurent, DGA du groupe.

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