« Le taux de complétion réalisé par le docu-fiction d’Orange sur la cybersécurité est hors norme », Quentin Delobelle (Orange)
78%* des Français pensent avoir les bons réflexes face aux cyberattaques et pourtant, 65% d’entre nous continuons de cliquer régulièrement sur des liens malveillants. Face à ce paradoxe, Orange accompagné de son agence Publicis Conseil, a diffusé une campagne pour sensibiliser le grand public et renforcer la vigilance collective face aux dangers du phishing, alors que la menace s’intensifie. Les explications de Quentin Delobelle, directeur de la communication et de la création de la marque commerciale d'Orange.*étude Harris Interactive 2023
INfluencia: la protection des utilisateurs est au coeur de cette opération qui frappe fort en mettant en scène une entreprise, Phish-e, qui a profité de la Covid pour mettre en place des actions de cyber-harcèlement, et qui fait fortune… Cynique.
Quentin Delobelle : nous héritons évidemment de notre passé d’opérateur qu’était France Télécom, et notre raison d’être co-construite avec l’ensemble des salariés reprend cette notion, « d’être l’acteur de confiance qui va donner à chacun et à chacune les clés d’un monde numérique responsable ». Donc au-delà des beaux discours, il y a les actes, toujours injecter de la valeur dans nos propositions. Et bien-sûr, une manière de nous différencier de la concurrence.
IN. : le cyber-harcèlement est chaque fois plus au cœur des préoccupations des citoyens, n’est-ce pas le rôle de l’État de prendre en charge ce type de problématiques ?
Qu.D. : vous ne croyez pas si bien dire, mais il faut être plusieurs, et l’État fait sa part… Disons pour nuancer, que cela nous a permis de nous donner les moyens de créer une entité spécialisée, Orangecyberdéfense, qui agit de façon internationale, repérant les menaces dans le monde d’où qu’elles viennent. Un exemple : une menace peut naître en Afrique du Sud avant d’arriver en Europe, le fait d’avoir des experts qui identifient la menace en amont, nous permet de faire bénéficier tous les utilisateurs où qu’ils soient. La nouveauté avec cette opération, c’est d’expliquer que si jusque-là ces services étaient plutôt destinés à sécuriser les grandes entreprises, cette fois c’est de bien faire savoir à tous les particuliers qu’avec OrangeCyberdéfense, eux aussi sont à l’abri. J’ajoute que ce sont 3000 experts hyper pointus qui travaillent dans des locaux qui vous donnent l’impression d’entrer au Pentagone !
Le hacker n’est pas un petit mec dans un coin comme on le voit dans certaines fictions télévisées
IN. : le cyber-harcèlement est sur toutes les lèvres, a priori chacun sait comment cela se présente, mails, textos, imitations de logos d’entreprises, amendes à régler instamment… et comment s’en protéger…
Qu.D. : détrompez-vous. Le quidam moyen, est relativement éveillé aux dangers des cyberattaques, du hacking etc, et en même temps, il ne se protège pas tant que cela, et cela nous a interpellés. Donc il faut toute une éducation très sérieuse pour protéger les gens. Car si auparavant, il s’agissait de fautes d’orthographe dans les messages envoyés, de logos mal imités, aujourd’hui, cela n’a plus rien à voir. D’ailleurs, au sein d’Orange, nous faisons des tests de phishing, envoyons de faux mails aux salariés afin de les sensibiliser à tous types d’arnaques. Ensuite on débriefe. Donc, notre protection n’est pas une vue de l’esprit, c’est une vraie préoccupation, et ce que nous voulions aussi montrer dans ce docu-fiction c’est que le hacker n’est pas un petit mec dans un coin comme on le voit dans certaines fictions télévisées, ou dans des films, le hacking, ce sont des organisations composées de vrais méchants, cyniques, qui font énormément de business, d’où ces pros (des comédiens) qui expliquent comment ils gagnent des millions avec leurs stratégies sur le dos des gens.
IN. : le cyber-harcèlement concerne aussi beaucoup de seniors totalement perdus qui ne sont pas méfiants, pourquoi ne pas avoir diffusé ce film en télévision, là où est cette cible ?
Qu.D. : nous n’avons pas les moyens de nous payer des formats de 2 minutes 20 en télévision et nous estimons qu’il est judicieux d’être sur le médias concernés par le hacking… Par ailleurs, si ce n’est pas le cœur du dispositif, Orange s’adresse aussi aux seniors dans des formats plus conventionnels en télévision, en presse.
Nous avons travaillé ici avec un hacker éthique pour obtenir la véracité dans les propos tenus dans le docu-fiction
IN. : vous êtes directeur de la communication commerciale, mais aussi directeur de création au sein d’Orange, comment est née cette idée, et pourquoi avez-vous choisi ce format ?
Qu.D. : c’est l’agence qui a eu cette idée qui nous a semblé forte, efficace suite au brief : comment sensibiliser les gens au fait que les hackers qui ne reculent devant rien, sont des structures organisées pour mieux alerter le public ? Quand Publicis est arrivée avec cette idée de société fictive qui fabrique des kits d’hameçonnage, nous avons été séduits. Puis Publicis nous a proposé de travailler avec Urbania Productions, qui a une excellente expertise en matière de journalisme d’investigation, et a travaillé ici avec un hacker éthique pour obtenir la véracité dans les propos tenus dans le docu-fiction.
Ils ont aussi une structure de production de documentaires. Donc en fait, c’était un partenaire qui nous a semblé vraiment très, très intéressant. Il fallait vraiment sonner juste et je pense qu’on y est arrivés. Pour l’avoir soumis à d’autres hackers éthiques qui nous ont dit que effectivement c’était criant de véracité .
IN. : diriez-vous qu’Orange est le seul garde-fou en matière de cybercriminalité ?
Qu.D. : non, il y a une prise de conscience au niveau de l’État qui lance des campagnes d’information pour éveiller à ces dangers. Il s’agit d’un business juteux, les malfrats essayent toujours d’avoir une longueur d’avance et pour les contrer à 100% c’est compliqué. Le fait que l’on se donne les moyens comme je le disais tout à l’heure, en ayant des experts aux quatre coins de la planète pour essayer d’anticiper les nouvelles pratiques de ces pirates, est pour ainsi dire une obligation.
IN. : quelles sont ces nouvelles pratiques ?
Qu.D. : ce sont toujours les mêmes, mais en revanche, elles sont chaque fois plus indécelables. Les fautes d’orthographe c’est fini, c’était il y a deux, trois ans, aujourd’hui les hackers dupliquent et répliquent des interfaces à la perfection, sans parler de tout ce qui est fait en matière de vidéo fake afin de récolter des informations stratégiques.
IN. : vous avez également travaillé avec la FFF récemment, dans quel objectif ?
Qu.D. :en tant que partenaires de la Fédération Française de Foot, via les équipes féminines, masculines et aussi le foot amateur nous avons lancé des ateliers où les joueurs répondent à des questions pour expliquer aux enfants comment se manifeste le cyberharcèlement et comment identifier des pratiques un peu bizarres…
IN. : les résultats de cette campagne intitulée « Phish where the fish are » sont exceptionnels…
Qu.D. : la performance de cette vidéo a atteint des taux de complétion qui sont largement au-dessus de de nos standards. Ce qui est plutôt une très bonne nouvelle, surtout pour des formats longs comme ceux-là. Cette vidéo dans sa version 2 minutes 20, a obtenu un taux de complétion qui est 6 points au-dessus de la norme ce qui est énorme en fait.
En résumé
L’histoire du phishing racontée au quidam
Au cœur de cette campagne se trouve le docu-fiction intitulé « Phish where the fish are », qui met en scène la vie quotidienne d’une start-up fictive, Phish-e spécialisée dans la conception et la vente de kits de phishing permettant aux petits arnaqueurs du web de hacker comme un pro. Bien que ce types de structure ne soient pas encore connues en France, elles existent au niveau international.
Ce docu-fiction, réalisé par Urbania Productions est inspiré de témoignages réels de cybercriminels et illustre avec un réalisme glaçant le cynisme et les méthodes des arnaqueurs du web. Afin d’amplifier la visibilité de ce docu-fiction mais aussi de créer la conversation, un dispositif d’influenceurs experts du sujet a été mis en place. Les influenceurs ont ainsi diffusé des extraits du faux documentaire sur leurs réseaux sociaux sans révéler immédiatement leur lien avec Orange.
Cette activation digitale s’inscrit dans un dispositif de communication plus large comprenant un film TV, des vidéos en ligne (VOL), des annonces presse et des capsules digitales diffusées sur TikTok et Instagram. Un dispositif qui a pour objectif de promouvoir l’offre de cybersécurité B2C d’OrangeCyberdefense auprès du grand public.
Enfin, depuis le 6 juin, une plateforme communautaire avec l’expertise d’OrangeCyberdefense améliore la sécurité en ligne de tous : cybersecurite.orange.fr. et propose de créer la plus grande communauté d’utilisateurs vigilants pour vérifier ou signaler les arnaques par hameçonnage (à l’instar de Waze sur la navigation routière). Les nouvelles soumissions vérifiées par OrangeCyberdefense viennent mettre à jour une base de données de page web ou sites frauduleux, en temps réel. L’utilisation active du moteur de vérification contribue à la protection des utilisateurs et permet un apprentissage en continu de ce dernier.
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