13 juin 2024

Temps de lecture : 3 min

Étude Pegasystems/Savanta : l’engouement mondial pour l’IA générative ne fait aucun doute mais…

Selon l'étude Pegasystems dévoilée à l'occasion de la grand messe Pegaworld Inspire à Las Vegas, plus de 500 décideurs d'entreprises du monde entier, dont des français, ont été interrogés sur leur compréhension et leur utilisation de l'IA, ainsi que sur les défis et opportunités qu'ils rencontrent pour réussir la mise en œuvre de cette technologie. Les entreprises prévoient d’adopter davantage d'outils d'IA pour accroître leur productivité et favoriser leur transformation. Cependant, si l'IA est le porte-drapeau d'une vague d'euphorie pour les professionnels y ayant recours, elle révèle aussi un gap entre ce que les citoyens savent de l'IA générative et ce qu'elle est concrètement. Enseignements.

Don Schuerman, Chief Technology Officer chez Pega l’affirme : « Les prochaines années verront non seulement une accélération continue de l’intelligence artificielle sous toutes ses formes, mais aussi une croissance de l’adoption. Pour en tirer le meilleur parti, les organisations doivent s’assurer qu’elles disposent des compétences, de l’expertise et de la compréhension nécessaires à la réussite de leurs projets d’IA. Dans les années à venir, les entreprises ne se limiteront pas aux outils de productivité. L’IA deviendra un véritable partenaire pour favoriser l’innovation et optimiser les résultats pour elles et leurs clients. »

(65 %) des répondants à l’international n’ont pas su donner une définition précise de l’IA générative

Reste que l’IA, si elle suscite un engouement sans précédent, demeure mal connue pour beaucoup. Ainsi l’étude démontre que les entreprises surestiment leur compréhension de l’IA : la grande majorité des personnes interrogées (89 %) déclarent avoir une bonne compréhension de l’IA et de son fonctionnement. Malgré tout, 76 % affirment que l’IA est utilisée par les entreprises depuis moins de cinq ans, tandis que 11 % déclarent qu’elle est utilisée depuis 10 ans ou plus. En réalité, son utilisation courante remonte aux années 1980. Par ailleurs, près des deux tiers (65 %) des répondants à l’international n’ont pas su donner une définition précise de l’IA générative, en France ils sont 4 % à admettre ne pas connaître cette technologie. Ces chiffres pourraient expliquer pourquoi près des deux tiers (61 %) à travers le monde déclarent avoir subi un échec sur une mise en œuvre de l’IA.

La confiance entre l’IA et l’entreprise ? compliqué…

En France, un tiers des personnes interrogées (33 %) craignent de faire reposer le succès de leur marque sur l’IA, tandis que 49 % admettent également être préoccupées par la transparence et les biais de l’IA. 36 % redoutent également que l’IA ne prenne leur emploi, tandis que 41 % s’inquiètent que les robots pilotés par l’IA entraînent l’asservissement de l’humanité. Malgré ces inquiétudes, une majorité (65 %) fait confiance dans la capacité de l’IA à gérer tout un département si elle estime que cela peut améliorer les résultats globaux. Par ailleurs, 32 % des personnes interrogées préfèrent faire confiance à un humain pour leurs relations clients, à condition d’être assisté par l’IA – contre 28 % qui font davantage confiance à un être humain sans aide de l’IA.

Un manque de compétences et d’expérience en matière d’IA

Près de deux personnes sur dix (23 %) pensent que leur organisation manque de compétences et d’expérience en matière d’IA, tandis que plus d’un quart (32 %) affirment que cela freine l’adoption de l’IA dans leur entreprise. Cependant, 98 % estiment que les compétences et l’expérience préalables en matière d’IA sont un critère important pour leurs recrutements, ce qui montre le besoin de développer les compétences en matière d’IA au sein des effectifs. Les personnes ayant une expérience pratique de l’IA, comme le « prompt engineering », sont les plus demandées (62 %), suivies par les utilisateurs occasionnels qui utilisent l’IA en tant que consommateurs (48 %). Seuls 5 % ne cherchent pas pro-activement à embaucher quelqu’un ayant des compétences ou de l’expérience liées à l’IA.

Les dépenses en matière d’IA sont en hausse… mais les attentes aussi

86 % des répondant français déclarent probable qu’elles augmentent leur utilisation de l’IA au cours des cinq prochaines années, et 67 % se disent « extrêmement » ou « très » confiantes dans la capacité de l’IA à transformer leur organisation au cours des cinq à dix prochaines années. À court terme, une grande majorité (85 %) pense que d’ici trois ans, jusqu’à la moitié de l’augmentation de leurs bénéfices pourrait directement provenir de leur usage de l’IA. Cependant, 87 % indiquent que près de la moitié de leur budget informatique annuel est consacré aux solutions d’IA, et 83 % admettent que certaines dépenses sont gaspillées en raison d’une stratégie inadaptée. Cela démontre l’importance de mieux surveiller la manière dont ces investissements sont décidés et les raisons qui les motivent.

En résumé

Notes

Pega a interrogé plus de 500 décideurs d’entreprises du monde entier sur leurs opinions, leur compréhension et leurs projets de mise en œuvre de solutions d’IA, ainsi que sur les défis et opportunités de cette technologie. Les réponses proviennent d’Amérique du Nord, du Royaume-Uni, de France, d’Australie et d’Allemagne.

Méthodologie

Pega a élaboré un ensemble de 10 affirmations, réparties équitablement entre les catégories associées aux technologies d’IA. du « cerveau gauche » et du « cerveau droit » couramment utilisées dans les entreprises. Présentées dans un ordre aléatoire, les participants devaient choisir les affirmations qui, selon eux, correspondaient le mieux à l’IA employée par leur entreprise. Les affirmations liées au « cerveau gauche » et au « cerveau droit » choisies par chaque participant ont été comptabilisées. Ceux qui ont choisi une quantité égale dans les deux catégories ont été classés dans la catégorie « cerveau central ». Les participants ont été classés dans la catégorie « cerveau gauche » s’ils ont choisi davantage de technologies du « cerveau gauche », et dans la catégorie « cerveau droit » s’ils ont privilégié les technologies du « cerveau droit ».

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