Free : un ARPU au plus haut pour couronner la stratégie initiée avec la Freebox Delta
Le contraste est saisissant. En France, SFR a perdu 487 000 clients sur le mobile et 77 000 clients sur le fixe au 1er trimestre 2024, son chiffre d’affaires y a reculé de 3,8 % et l’EBITDA a diminué de 6,5 %, d’après les chiffres publiés le 28 mai par sa maison-mère Altice France ; pour la même période, et en France toujours, Iliad a indiqué ce jeudi 30 mai que Free avait recruté 212 000 nouveaux abonnés nets Mobile, 85 000 nouveaux abonnés nets Haut et Très Haut Débit et 232 000 nouveaux abonnés sur la fibre. Le chiffre d’affaires du groupe dans l’hexagone a progressé de 10 %, l’EBITDaal de 15,2 %, et le revenu par abonné fixe (ARPU) a touché un plus haut historique, à 36,3 €.
De ces deux extrêmes, les financiers pourront d’abord tirer une raison supplémentaire de surveiller avec attention l’évolution des ratios d’endettement. Quand le ratio était fin 2023 de 3 fois l’EBITDA pour Iliad, il culmine à 6,9 fois pour SFR. Avec une traduction concrète dans la performance commerciale des deux opérateurs : quand l’un peut continuer à investir sur le lancement de nouvelles box (la Freebox Ultra a été commercialisée en début d’année 2024, cinq ans après le lancement des Freebox Delta et pop), et s’employer à enrichir ses offres (en intégrant le signal linéaire de Canal+ et l’accès à Netflix, Prime Vidéo, Disney+ et Universal+, l’offre de haut de marché de Free est proche de matcher la position de super agrégateur de Canal+), l’autre, dont le cash est absorbé par la charge de la dette, peine sur son cœur de métier (la qualité de l’infrastructure), au point de voir un nombre croissant d’abonnés s’en détourner.
Si l’époque est loin où les opérateurs – Orange puis SFR, notamment, en France – s’appliquaient à mettre en pratique la logique de la convergence, en créant une intégration verticale entre contenus (la Ligue 1, OCS et Orange Studio pour l’un, lancement d’Altice Studio, output deal avec Universal et droits de la Premier League ou des coupes européennes, pour l’autre), Free apparait aujourd’hui comme un cas d’école réussi de mise en œuvre des stratégies d’agrégation.
L’intégration progressive de services de streaming à ses forfaits haut-de-gamme, inaugurée avec la Delta fin 2018 (Netflix et Prime Vidéo au démarrage), a permis à Free de soutenir son adoption, et contribué à faire progresser le revenu par abonné : +4,5 € entre les 31,8 €/mois en moyenne du dernier trimestre 2018 et les 36,3 € du premier trimestre 2024 (+14%).
Et cette durée de vie plus grande des contrats permet de réduire les sommes dépensées en frais d’acquisition, compensant ainsi pour partie les montants versés aux éditeurs présents dans le bundle.
En intégrant à l’offre Ultra les versions avec publicité de Netflix, Disney+ et Prime Vidéo, Free a optimisé le niveau de ces derniers. Il pourrait bien ambitionner également d’ajouter une ligne « monétisation publicitaire » à son compte d’exploitation, grâce au modèle de partage de revenus qui tend à devenir la norme entre éditeurs et distributeurs.
De quoi entretenir la montée de l’ARPU des freenautes ?
INfluencia est heureuse de vous faire partager la synthèse de l’Insight NPA de la semaine et vous propose une offre exclusive en partenariat avec NPA Conseil : -30% sur « Insight NPA » de cette semaine (soit 525 € au lieu de 750 €). Insight NPA est l’outil de veille et d’aide à la décision référent pour les acteurs des marchés médias, Télécoms et Numérique.
Suite à votre achat, votre document pdf « Insight NPA » vous sera envoyé par e-mail dans un délai de 48h. Découvrez le sommaire de la publication de cette semaine :
Netflix : la proportion des titres disponibles mondialement n’est que de 30%
Netflix a publié le 23 mai la 2e édition de l’étude What We Watched the Second Half of 2023, qui synthétise les performances en nombre de vues et de volume d’heures visionnées au niveau mondial des films et autres programmes de son catalogue… (lire la suite)
Briefing NPA : le streaming à l’heure de l’effacement des frontières
Après le lancement-surprise de TV+, le 22 mai, et à quelques jours du lancement de Max, le 11 juin, plus de 200 professionnels avaient répondu ce 29 mai à l’invitation de NPA Conseil pour débattre du « streaming en pleine ébullition »… (lire la suite)
Euro 2024 : une couverture dominée par les groupes publics en Europe ; pas de diffuseur payant en France
Alors que l’Euro 2024 de l’UEFA commencera le 14 juin, dans deux semaines seulement, 26 rencontres réservées à une diffusion en TV payante n’ont toujours pas trouvé preneuses en France. Les groupes privés M6 et TF1 ne se partageront en effet… (lire la suite)
Les membres de l’UER assurés de diffuser les Jeux Olympiques – en clair – jusqu’en 2032
L’analyse réalisée par NPA Conseil sur les diffuseurs de l’Euro 2024 de l’UEFA en Europe montre l’importance de la télévision gratuite et des groupes publics dans la couverture de l’évènement. Le constat est encore plus criant pour l’autre évènement sportif majeur de cet été, les Jeux olympiques de Paris 2024…(Lire la suite)
Contribution à la production : des obligations revues à la hausse en Allemagne, Italie et Pays-Bas
Lors de sa révision ayant abouti à la version du 14 novembre 2018, la Directive SMA a introduit l’obligation, pour les plateformes à la demande, de respecter une proportion minimale de 30 % d’œuvres européennes dans leur catalogue… (lire la suite)
Pour acheter « Insight NPA » de cette semaine, cliquez ici
Pour vous abonner et recevoir « Insight NPA » chaque semaine, cliquer ici.
Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD