Ce Collectif rassemble plus de 30 associations de la communauté scientifique des mondes éducatifs, académiques et de l’entreprise. Il s’est formé à la suite des alertes de la communauté mathématique sur la baisse de la formation en mathématique au lycée suite à la réforme du lycée de 2019. Il défend une meilleure formation scientifique pour tous et agit pour favoriser la diversité des publics dans les parcours scientifiques, pour améliorer la féminisation dans les formations et carrières scientifiques.
Le collectif Maths et Sciences, sur la base d’open data, tire un constat inquiétant.
En 2022, en France, près de la moitié des élèves ne font plus de mathématiques en classe de terminale générale, contre seulement un sur huit avant 2019. Le dernier classement international TIMSS sur l’enseignement des mathématiques place la France au 41° rang mondial, dernière en Europe, pour les CM1, et en dessous de la moyenne de l’OCDE et au 22e rang dans le monde pour la classe de quatrième
Les mathématiques sont, indéniablement, un marqueur et un enjeu de l’égalité entre les femmes et les hommes. En France en 2022, près de la moitié des filles (contre moins d’un quart des garçons) renonce à l’enseignement de « spécialité » mathématiques en classe de première générale. Dans l’enseignement supérieur, seuls 22% des enseignants-chercheurs titulaires de la filière universitaire sont des femmes (contre 40% dans l’ensemble des disciplines)
Les mathématiques sont aussi un enjeu de justice sociale : près des deux-tiers des élèves d’origine très favorisée font des mathématiques en terminale, contre moins de la moitié pour les élèves d’origine défavorisée.
Or, les mathématiques sont un bien commun pour émanciper les citoyens. Elles permettent notamment de distinguer le vrai du faux, par exemple en terme de Fake News.