« Le Miptv prendra fin sur une note positive à Cannes avec sa 61e édition », où sont attendus « plus de 130 exposants » et les producteurs et distributeurs « de plus de 76 pays », a indiqué le groupe RX France dans un communiqué.
« Le Miptv a été créé à Cannes il y six décennies et est intrinsèquement lié à la ville », y rappelle Lucy Smith, directrice du Miptv et de la division divertissement de RX France, qui organise également, chaque automne sur la croisette, le Mipcom, plus grand salon professionnel de l’audiovisuel.
« Il n’a jamais été question de simplement déplacer (le Miptv) mais nous devons reconnaître la transformation du marché », explique la dirigeante.
Place donc au Mip London, « nouveau marché de l’industrie et événement de réseautage » qui se tiendra du 24 au 27 février dans la capitale britannique, avec une pré-ouverture le 23 février, selon le communiqué. Il a été pensé comme un complément au London TV Screenings, marché télévisuel organisé la même semaine.
Cela « permettra non seulement d’alléger un calendrier d’événements chargé, mais fournira également un point d’entrée supplémentaire permettant aux entreprises internationales de se rassembler à Londres en même temps », a justifié Lucy Smith, évoquant l' »appétit persistant pour un marché mondial de contenus durant la première moitié de l’année ».
Finie donc la collaboration avec le festival Canneseries, adossé au Miptv depuis sa création en 2018.
Interrogés par l’AFP sur les conséquences de ce déménagement, les organisateurs du festival répondent simplement se concentrer sur la saison 7 qui aura lieu du 5 au 10 avril, et que « les dates de la saison 8 en 2025 seront communiquées ultérieurement ».
Comme tout le secteur événementiel, le Miptv a souffert des répercussions sanitaires liées au Covid: annulé en 2020, il s’était tenu en ligne en avril 2021.
En 2022, pour son grand retour en présentiel, le Miptv avait fait peau neuve, misant sur un format plus court et plus dense.
L’année dernière, il avait réuni plus de 5.500 participants à Cannes, un chiffre en hausse de 20% par rapport à l’année précédente, mais loin de la fréquentation pré-covid, de 9.500 personnes en 2019.