L’hostilité, les discriminations envers les personnes en obésité sont partout, dans la sphère publique, à l’école, au travail, dans
le monde médical, dans les médias, dans les familles, et sur les réseaux sociaux. Vous l’aurez compris, la grossophobie vient s’ajouter aux maux, déjà nombreux, de ces personnes, d’où l’idée pertinente de BETC d’utiliser le poids des mots pour faire cesser ces bruits assourdissants. Détérioration de l’estime de soi, risque de dépression plus élevé, isolement social, déscolarisation des jeunes, risque aggravé de troubles du comportements alimentaires, éloignement du parcours de soin, prise en charge tardive des pathologies graves. La grossophobie, en particulier de la part du monde médical, est un obstacle à la prise en charge des personnes en situation d’obésité- alors que l’obésité est une maladie chronique et qu’elle doit être soignée… Alors pesons nos mots et arrêtons d’abîmer encore un peu plus les personnes en situation d’obésité.
L’idée créative est de dénoncer ce qui fait le plus mal aux personnes en obésité : le poids des mots, le regard des autres, qui infligent des blessures invisibles mais durables, aussi dévastatrices que la maladie elle-même. Avec le slogan “Ce qui me pèse le plus, c’est le poids de vos mots” la campagne interroge notre responsabilité collective dans le rejet et l’exclusion des personnes en obésité, et incite à un changement d’attitude. La Direction artistique donne toute leur puissance aux mots. Aux manettes côté photogrphie, Pascal Boudet.