Les jeunes générations, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, sont moins enclines à utiliser le web pour rechercher des informations sur la sexualité.
Ils surfent depuis leur plus jeune âge mais savent que le virtuel ne correspond pas à la réalité à la différence de leurs aînés qui continuent de croire à tout ce qu’ils lisent sur le web.
JOYclub, la plateforme internationale de rencontre en ligne et de partage de contenus ancrée dans une communauté aux échanges « sexuellement positifs » (si c’est eux qui le disent…), a lancé en collaboration avec Trend Research une enquête internationale pour tenter de découvrir les données clés de nos comportements sexuels numériques. Leurs conclusions montrent que notre sagesse ne se développe visiblement pas au fil des années et que la France n’est pas forcément un exemple à suivre.
Question de libido?
Si 68% des personnes interrogées pensent pouvoir obtenir sur le web des informations sur le sexe, le « dating » et l’érotisme, les hommes sont beaucoup plus enclins à surfer (78%) que les femmes (60%) pour se renseigner sur ces questions. Les 18-34 ans sont également plus intéressés par ces thèmes (75%) que les 35-44 ans (69%) et les 45-54 ans (61%). Une question de libido ? Pas vraiment…
Plus on est vieux, plus on surfe
La Génération Z (18-34 ans) semble en effet délaisser de plus en plus internet pour apprendre de nouvelles choses sur la gaudriole. 25% des répondants de cette classe d’âge affirment en effet ne pas imaginer que la Toile puisse leur apporter des contenus sur le sexe alors que 39% de la Génération X (45-54 ans) pense le contraire. Les jeunes générations, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, sont moins enclines à utiliser le web pour rechercher des informations sur la sexualité. À l’inverse, les plus âgées, qui n’ont pas grandi avec internet, s’y tournent davantage pour explorer du contenu sexuel.
A chacun sa plateforme
Les plateformes utilisées et les centres d’intérêt des particuliers connectés dépendent également de leur date de naissance. Si Google domine toutes les générations avec environ 70% de mentions, la Génération Z privilégie YouTube, les discussions entre amis et s’intéresse aux relations amoureuses, à l’éducation sexuelle, aux sextoys et aux produits érotiques. Le dating, par contre, ne les attire pas énormément. La Génération Y (35-44 ans) s’oriente davantage vers les blogs, les magazines et les échanges avec leurs amis. Ces trentenaires et jeunes quadragénaires sont ceux qui sont le moins intéressés par les contenus explicites tels que swinger lifestyle, le BDSM et les lives érotiques. La Génération X (45-54 ans) explore, quant à elle, Facebook, lesforums, les communautés en ligne, et les discussions avec les amis. Ils montrent toutefois un intérêt moindre pour les conseils pratiques sexuels, le fétichisme et, comme la Génération Y,pour le BDSM. « Cette étude met en lumière la diversité des façons dont les générations accèdent aux contenus à caractère sexuels, souligne Louiza Papadopoulou, la directrice du marketing de JOYclub. Les résultats montrent un glissement notable des intérêts, révélant comment l’ère numérique influence différemment les jeunes et les aînés dans leur quête de contenu sexuel. » Et la France dans tout cela, me direz-vous…
« Le porno « positif » ne perce pas en France… », explique Louiza Papadopoulou.
« A la différence des Espagnols et des Mexicains, les Français n’utilisent pas internet pour améliorer leur éducation sexuelle, regrette Louiza Papadopoulou, directrice marketing internationale de Joyclub. Ils pensent que ce sujet est surtout lié à l’adolescence alors qu’il n’y a pas d’âge, en réalité, pour s’éduquer et apprendre de nouvelles choses concernant le sexe et ses pratiques. » Le porno continue, quant à lui, d’avoir la cote aux quatre coins du monde mais des dissimilitudes existent d’une région à l’autre. « On voit au Royaume-Uni et en Allemagne de plus en plus de réalisateurs de films pornographiques « positifs » alors qu’en France, le porno est beaucoup plus traditionnel. » A méditer…