Cette hausse prévisionnelle des recettes « financera les surcoûts liés à la préparation, puis à la diffusion de fin juillet à septembre 2024 du plus grand événement sportif jamais organisé sur le territoire national », selon un communiqué. Au total, les recettes publicitaires et les parrainages doivent atteindre 434 millions d’euros.
Les Jeux olympiques 2024 à Paris (26 juillet-11 août) occuperont la quasi-totalité du temps d’antenne de France 2 et France 3, laissant seulement la place aux JT d’information et aux émissions religieuses du dimanche matin. Ils seront suivis par les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).
Une nouvelle génération de la plateforme France.tv doit être lancée, qui sera « au cœur du dispositif de diffusion » des Jeux de Paris.
A l’équilibre à 3 milliards d’euros, le projet de budget 2024 approuvé vendredi par le conseil d’administration de France Télévisions « intègre une hausse » du financement par l’Etat « de 138 millions d’euros par rapport à 2023 », dont la moitié doit compenser les effets de l’inflation, ajoute le groupe présidé par Delphine Ernotte. La dotation publique s’élève à 2,57 milliards d’euros au total.
Quelque 45 millions sont prévus « au titre du programme incitatif de transformation ».
Pour la première fois, l’Etat a en effet prévu pour les sociétés de l’audiovisuel public une enveloppe, pour chacune des trois prochaines années, conditionnée à l’avancement de chantiers prioritaires définis dans les contrats d’objectifs et de moyens (COM) actuellement en discussion.
France Télévisions (chaînes France 2, France 3 et ses 24 antennes régionales, France 4, France 5 et franceinfo) s’est fixé comme axes « l’accélération numérique » (+20% d’augmentation du budget dédié), « les investissements dans les contenus, notamment ceux dédiés aux jeunes publics » (+40%) et « la poursuite de la priorité donnée à l’information », avec par exemple les nouvelles éditions locales « ICI 12/13 » et « ICI 19/20 » sur France 3.
« Le financement des priorités stratégiques exige un effort d’économies et de redéploiements évalué à environ 60 millions d’euros », souligne le groupe public, qui va poursuivre « ses efforts de gestion et de gains de productivité ».
Le « niveau d’effectifs attendu » est « inférieur à 9.000 équivalents temps plein », est-il précisé. France Télévisions « est en plan social depuis plus de 10 ans », avait estimé Mme Ernotte l’année dernière.