Publié par POL en août, le récit de cette autrice, jusque-là très peu connue et qui vit au Mexique, a été l’une des sensations de la rentrée littéraire.
Dans un style vivace, et au terme de plusieurs décennies de réflexion et de recherches, cette mère de famille de 46 ans raconte les viols répétés que lui a imposés son beau-père dans son enfance, les conséquences sur sa vie et les questions que posent ces crimes pour lesquels le violeur a été condamné.
Neige Sinno, qui a remporté le prix littéraire du quotidien Le Monde, peut encore remporter les prix Goncourt, Décembre, Médicis et Femina, tous décernés fin octobre ou début novembre.
Les Inrocks ont décerné quatre autres prix.
Le prix du premier roman ou récit est allé à un autre récit, « Tout le monde n’a pas la chance d’aimer la carpe farcie » d’Élise Goldberg (éditions Verdier). Cette autrice y explore ses origines ashkénazes à travers la gastronomie.
Le prix du récit ou roman étranger a été remis à la Mexicaine Cristina Rivera Garza pour « L’Invincible Été de Liliana » (éditions Globe), récit de l’assassinat de sa sœur en 1990, jamais élucidé, mais vraisemblablement commis par un ex-compagnon.
Pour le prix de l’essai, le magazine culturel a couronné deux titres ex æquo. « La Fin des monstres » de Tal Madesta (éditions La Déferlante) est le récit d’une trajectoire trans. Et « Kafka, le temps des décisions » de l’Allemand Reiner Stach (éditions Cherche-Midi) est le premier des trois volumes d’une immense biographie de l’écrivain tchèque.
Enfin, le prix de la bande dessinée est allé à Nine Antico pour « Madones et putains » (Dupuis), album qui raconte le destin de trois Italiennes au XXe siècle.