12 octobre 2023

Temps de lecture : 3 min

Etude : Les micro influenceurs restent une mine mal exploitée par les marques

La plateforme en marketing d’influence, Influence4You, vient de publier la plus importante étude sur les micro influenceurs en France. Ses conclusions devraient faire saliver d’envie les marques...

C’est une cible que toutes les marques tentent d’atteindre mais sans bien la connaître. Les micro influenceurs, qui rassemblent entre 1000 et 100.000 abonnés, suscitent souvent plus d’engagement auprès de leurs communautés que les stars des réseaux sociaux aux millions de followers. Mais qui sont ces producteurs de contenu ? Sur quelle plateforme sont-ils présents et sont-ils prêts à accepter des partenariats avec les annonceurs ?

C’est pour répondre à toutes ces interrogations qu’Influence4You, une plateforme SAAS spécialisée en marketing d’influence, vient de publier la plus grosse étude jamais effectuée sur les micro influenceurs en France. « Nous voulions essayer de bien comprendre leurs aspirations et en quoi ils sont différents des utilisateurs habituels des réseaux sociaux », nous explique Stéphane Bouillet, le CEO de cette société qui compte plus de 10.000 utilisateurs dont Air France, Publicis, Prisma, Deezer et Intersport.

Femmes, jeunes et accrocs aux réseaux

Parmi les 3 millions de comptes sociaux comptant plus de 1000 abonnés dans notre pays, entre 150.000 et 200.000 sont gérés par des micro influenceurs, soit environ 7% des comptes crées sur Instagram, TikTok et YouTube. L’étude qui vient d’être publiée montre que 65% de ces créateurs de contenu sont des femmes. La plupart d’entre eux sont assez jeunes (36% ont entre 25 et 34 ans, 32% sont âgées de 35 à 44 ans et à peine 12% ont entre 45 et 54 ans). « Mais ce qui nous a étonné le plus, c’est le temps que ces influenceurs disent passer sur les réseaux, relève Stéphane Bouillet. 3H10 par jour, soit plus de 20h par semaine, c’est plus d’un mi-temps... On peut se demander si cette activité est un passe-temps ou une quasi-activité. »

Leurs réseaux sociaux préférés sont Instagram (96%) et TikTok(64%), loin devant Facebook (53%), YouTube (42%), Snapchat(33%) ou Pinterest (21%). « Si Instagram reste le réseau social roi de la micro-influence, nous sommes convaincus que TikTok est un réseau vraiment prometteur pour les marques car il permet de combiner micro-influence et UGC (les contenus crées par les utilisateurs n.d.l.r.), note le patron de la plateforme SAAS. Avec des taux d’engagement près de 2 fois plus importants et leur discours plus authentique, ils engagent proportionnellement davantage leurs communautés. La micro-influence représente donc une vraie opportunité pour les marques mais cela reste chronophage. Il est indispensable qu’elles se dotent d’outils pour faciliter leurs envois, reportings, briefs et relation avec les influenceurs »

Une aiguille dans une botte de foin

Trouver la bonne personne pour un partenariat reste en effet un défi compliqué à relever pour les marques. « Notre conseil est d’utiliser une plateforme de micro-influence (on parle de market place), recommande Stéphane Bouillet qui prêche un peu pour sa paroisse dans ce cas précis. Le principe est simple : la marque dépose son brief, les influenceurs postulent. Il ne reste plus qu’à choisir ceux avec lesquels collaborer (selon le style du micro influenceur et ses stats – il faut notamment se méfier des comptes avec des fake followers) et lui envoyer le produit. Sans plateforme de type market place, c’est beaucoup plus compliqué et aléatoire. Attention toutefoisà bien faire respecter la loi influenceurs en demandant au créateur de bien indiquer « collaboration commerciale » même s’il n’a pas reçu de rémunération pécuniaire mais que produit... »

Un cible bon marché voire même gratuite

L’avantage de ces créateurs de contenu est leur faible coût pour les marques. « Les micro-influenceurs peuvent être activés sans forcément demander de rémunération (des dotations produit leur suffisent), dévoile le CEO d’Influence4You. Et il est possible de leur demander de céder leurs droits en échange de la dotation ou d’un paiement. Ainsi les micro-influenceurs créent des contenus qui sont diffusés sur leur micro communauté et peuvent être repris par la marque sur leurs propres réseaux. Avec des bons process et bons briefs, c’est une usine à création de contenus authentiques. »

Ces créateurs de contenu ne sont, de surcroît, pas réticents aux partenariats. Bien au contraire. 67% estiment que les marques devraient passer par eux pour assurer leur promotion. 98% jugent même qu’il est important voire même indispensable que les marques soient présentes sur Instagram ou TikTok. Alors pourquoi hésiter encore plus longtemps ?

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