« Tout l’écosystème Altice va se mobiliser autour des JO », Raphaël Porte (Altice Media Ads & Connect)
Avec RMC, une des radios officielles des jeux Olympiques, BFM TV et ses déclinaisons régionales au plus près des épreuves, BFM Business pour les aspects économiques, une Team de consultants…, le groupe Altice et sa régie sont au taquet en vue des JO. A J-500, Raphaël Porte, DG d’Altice Media Ads & Connect, revient sur les spécificités du dispositif éditorial et commercial mis en place, qui a été présenté mardi 14 mars.
INfluencia : nous sommes à près de 500 jours du début de Paris 2024. Sur quelles bases a été bâti le dispositif éditorial du groupe Altice ?
Raphaël Porte : le groupe a voulu se positionner très vite, à J-500 du début des JO, pour pouvoir travailler sur les 18 mois à venir. Il y a un tel engouement sur Paris 2024 de la part des auditeurs, des téléspectateurs et de nos clients que cela valait la peine de commencer si tôt. Dans un premier sondage réalisé pour RMCsur la manière dont les Français voient les JO (voir encadré), 79 % des interrogés disent dès aujourd’hui qu’ils vont suivre les JO. Les gens sont déjà enthousiastes et 70 % pensent que la France va gagner plus de médailles qu’à Tokyo. 55 % comptent suivre les JO sur RMC et avec un score identique sur le digital de RMC Sport et de BFM TV. Les jeux seront un bel événement qui va se dérouler en France et un événement global. Nous devons donc les suivre sur RMC qui est radio officielle des jeux mais aussi plus largement. Tout l’écosystème du groupe Altice va donc se mobiliser autour des JO !
IN : après la Coupe du monde de foot et avant Paris 2024, il y aura à la rentrée en France la Coupe du monde de rugby. En quoi cette succession de séquences sportives aide-t-elle le groupe à structurer son offre ?
R.P. : alors même qu’il y avait un peu de polémique autour de la Coupe du monde de foot au Qatar, RMC a coché toutes les cases. La marque a bien progressé sur Twitch, idem pour son site et les téléchargements de son application, les réseaux sociaux et les podcasts ont été d’une puissance énorme… Nous avions lancé une radio 100 % digitale dont on attendait environ 1,5 million d’écoutes et qui en a finalement généré plus de 4,1 millions parce qu’une partie de notre public veut avoir des contenus de suite et à tout moment. C’est un dispositif que nous allons relancer pour la Coupe du monde de rugby, qui se déroulera en France du 8 septembre au 28 octobre, puis sur les JO qui débutent le 26 juillet. D’ailleurs, s’il faut créer plusieurs radios différentes pour pourvoir suivre l’intégralité des disciplines olympiques, nous les créerons. Notre écosystème est aujourd’hui tellement puissant sur le digital que nous pouvons nous permettre de le faire. Les applications sont téléchargées, la distribution sur toutes les plateformes est en place. Il faut les alimenter avec les bons contenus.
S’il faut créer plusieurs radios digitales pour pourvoir suivre l’intégralité des disciplines olympiques, nous les créerons. Notre écosystème est aujourd’hui tellement puissant sur le digital que nous pouvons nous permettre de le faire
IN : avec quel type de contenus justement ?
R.P. : BFM TV racontera assez naturellement les performances au moment où elles vont se dérouler. Avant cela, c’est la préparation qui est intéressante. BFM Business commence déjà à s’intéresser aux enjeux économiques et tech, aux sujets d’engagement et d’inclusion, aux valeurs de l’olympisme. La chaîne va créer cinq chroniques thématiques : Business 24, Emploi 24, Tech 24, RSE 24 et Mobilité 24… Nous allons aussi mobiliser tout notre réseau BFM Régions dont certaines antennes se situent sur des zones où des épreuves vont se dérouler – évidemment Paris mais aussi Toulon ou Marseille, qui accueillera notamment la flamme olympique – ou à d’autres endroits sur lesquels des préparations se tiendront. Ce réseau travaillera aussi la dimension économie et services, par exemple avec une météo des jeux. En plus du podcast Paris 2024, le grand défiqui est déjà disponible et suivra tous les préparatifs des jeux, RMC travaille sur un podcast natif qui arrivera en septembre et sera consacré aux athlètes olympiques, à leur histoire et à leur parcours. Toujours à la rentrée, la station lancera dans les différents territoires une grande tournée pour amener les JO à tous les Français et les raconter avec des délocalisations, notamment des Grandes gueules.
IN : d’un point de vue commercial, comment voyez-vous se structurer l’engouement du marché ?
R.P. : nous avons d’ores et déjà créé des offres et commencé à commercialiser la radio digitale avec des partenaires. Compte tenu du nombre de chroniques et d’émissions qui seront initiées par nos médias autour des sujets sur les JO, toutes les marques pourront s’y retrouver. La mécanique des jeux étant un peu particulière avec des partenaires de rang 1, 2 et 3, dès que nous avons des offres de disponibles, nous les proposons aux uns et aux autres par ordre de priorité. On n’est pas obligé d’avoir seulement des packages définis en matière de publicité. Toute la partie opérations spéciales sera extrêmement mise à contribution pour coconstruire des dispositifs ad-hoc avec des partenaires ou en réunissant plusieurs partenaires. Ils sont aussi proposés aux agences. La Team JO de RMC permettra aussi d’avoir une vraie puissance de feu et de raconter l’attrait des jeux.
La partie opérations spéciales sera extrêmement mise à contribution pour les JO afin de coconstruire des dispositifs ad-hoc avec des partenaires ou en réunissant plusieurs partenaires
IN : comment la régie conjugue-t-elle cette échéance de long cours avec la Coupe du monde de rugby, qui viendra percuter le calendrier Olympique ?
R.P. : pour la Coupe du monde de rugby, la régie est plutôt en phase de commercialisation que de coconstruction. Depuis deux mois, les marques nous contactent pour voir ce que l’on peut faire autour de cet événement. Il y a eu moins de partenaires en 2022 sur la Coupe du monde de foot à cause des polémiques mais tout le monde se projette sur les valeurs du rugby. Les marques se positionnent très tôt car il y a un engouement et que les places sont rares. Tout ce qui n’a pas été fait au moment de la Coupe du monde de foot va pouvoir arriver sur cette période qui, de plus, bénéficiera de l’élan de la rentrée. A côté d’un podcast sur la Coupe du monde et de la radio digitale dédiée, on va aussi lancer des délocalisations de nos émissions, notamment le Super Moscato Show de RMC, pendant les matchs de l’équipe de France et sur les fans zones. On est plutôt au-dessus du trend et, pour répondre à la demande, on ajoute encore de nouveaux dispositifs sur le digital et sur les délocalisations qui seront plus nombreuses que prévu. Dès que l’on délocalise RMC, cela marche à tous les coups ! On va évidemment le refaire pour la Coupe du monde de rugby.
En savoir plus
Paris 2024 : les Français plébiscitent Teddy Riner comme symbole de l’Olympisme
– 55 % des Français déclarent que les JO font rêver.
– Pour 78 %, les JO sont un moment privilégié pour unir les Français.
– Pour 43 % des Français, Teddy Riner est l’athlète qui incarne le plus l’Olympisme. Il est
suivi par Marie-Josée Pérec (29%), Laure Manaudou (27%) et David Douillet (25%)
– 85% craignent toutefois que les JO coûtent cher au pays.
– Moins d’un Français sur 4 est tout à fait confiant sur la capacité de la France à organiser
l’événement.
Source : sondage exclusif réalisé par Harris Interactive pour RMC sur un échantillon de 1107 individus représentatifs de la population française âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé.
Une Team JO pour RMC
La Team JO RMC est composée de sportifs et d’anciens sportifs ou consultants. Trois d’entre eux (de gauche à droite sur le photo ci-dessous) seront suivis par la station dans les prochains mois : Romane Dicko, championne olympique de judo (Tokyo 2021), le nageur Yohann Ndoye-Brouard et Khalil Chabounipour le breakdance, nouveau sport olympique. Dans la Team figurent par exemple aussi Souleymane Cissokho, médaillé de bronze en boxe (Rio 2016), la judoka Gévrise Emane, l’ancien joueur de basket Stephen Brunet l’entraîneur d’athlétisme Renaud Longuèvre.
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