12 mars 2023

Temps de lecture : 1 min

Le mot n°19 : FAT PRIDE

En 2022, 1 français sur 2 serait en surpoids sur les 2,5 milliards recensés par l’OMS au niveau mondial, soit « la première épidémie non infectieuse de l’histoire de l’humanité ».

Cette réalité n’est pas sans impact sur les attentes dans les représentations comme dans la demande de produits/services adaptés. Certes l’économie de l’apparence (santé, mode, alimentation, sport, régimes, chirurgie…) a déjà bien intégré cette problématique de santé publique, qui lui assure encore de belles années de croissance. Cependant, cette réalité porte en elle également plusieurs signaux d’un changement de camp de la confiance, dans le sillage de la revendication d’une beauté authentique, dans ou en dehors de la norme.

La tendance, essentiellement féminine, de la « Body Positivity » ou #Bodyposi, a lancé le débat de l’acceptation du corps, contestant ainsi les diktats de la beauté, véhiculés par des magazines/publicités et dénonçant au passage les retouches systématiques sur les mannequins et actrices. La mention désormais obligatoire d’une retouche sur la photo ne sera d’ailleurs bientôt plus nécessaire puisqu’Adobe Research et l’Université de Berkeley ont développé une IA, FAL Detector, qui nous permettra de la visualiser directement.

Depuis, Ashley Graham, mannequin aux formes assumées, encourage sa communauté à aller encore un pas plus loin avec la « Fat Positivity » qui invite les individus à revendiquer leur plus haut poids sur la balance, à l’instar de ce qu’elle avait affiché post-partum sur les réseaux. Il est intéressant d’observer depuis peu l’autre moitié de l’humanité rejoindre le mouvement avec des hommes de plus en plus à l’aise avec leur image, quelle qu’elle soit, comme en témoigne le film « The Whale », qui met en scène un Brendan Frazer obèse, incroyable d’humanité.

Mais lutter contre l’obésité ne se résume pas à l’apparence, s’il on en croit l’émergence des « T.O.F.I. » (Thin on the Outsdide, Fat on the Inside) qui souffrent des mêmes maladies métaboliques liées au surpoids et à une mauvaise alimentation (diabète, foie gras, risques cardiovasculaires, comorbidités), sans que cela puisse se deviner de l’extérieur.

Finalement, comme pour le philosophe David Hume, est-ce que l’important, ce ne serait pas de penser que « la Beauté n’existe que dans l’esprit de celui qui la contemple » ?

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