Les femmes sont moins sollicitées que les hommes par les employeurs. Ainsi, 55 % des femmes interrogées déclarent ne pas avoir été sollicitées par des recruteurs au cours des 6 derniers mois, contre 37 % seulement pour les hommes. Fait notable : ce chiffre s’élève à
68 % pour les femmes entre
45 et 55 ans contre 56 % pour les hommes du même âge.
« Malgré des avancées significatives en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes, les inégalités et différences persistent. Tout au long de leur carrière, les femmes sont donc pénalisées par des stéréotypes peut-être inconscients mais persistants, et victimes d’inégalités », analyse
Noëmie Cicurel, Directrice Développement des équipes Robert Half en Europe.
Paradoxales, seules 58 % des femmes interrogées comptent demander une augmentation salariale en 2023, tandis que 70 % des hommes entendent le faire…
Et de fait, les augmentations salariales sont plus faibles et moins récurrentes pour les femmes que pour les hommes. Ainsi 52 % des femmes déclarent avoir reçu une augmentation au cours de l’année passée contre 65 % des hommes, tandis que sur les dernières augmentations accordées, seulement 7 % des femmes auraient reçu une augmentation de plus de 6% alors que cela concerne 18 % des hommes.
48 % des femmes ont l’impression d’être sous payées tandis que 40% des hommes partagent ce sentiment. Près d’un tiers des femmes (30 %) ne sont pas satisfaites par leur salaire actuel alors que chez les hommes cette insatisfaction ne concerne que 21 % des salariés. 81 % des femmes souhaiteraient une augmentation salariale proportionnelle à l’inflation tandis que cela concerne 75 % des hommes. Paradoxalement, l’étude constate également que seules 58 % des femmes interrogées comptent demander une augmentation salariale en 2023, tandis que 70 % des hommes entendent le faire… Alors, ce dernier constat signifie-t-il que les femmes se sentent encore illégitimes aujourd’hui…