D’après l’ONUSIDA, en 2021, les femmes et les filles représentaient 49 % des nouvelles infections au VIH. La même année, chaque semaine, environ 4 900 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans étaient infectées par le VIH. En France, les femmes trans, travailleuses du sexe, migrantes et consommatrices de produits psychoactifs sont tout particulièrement exposées au virus à cause des discriminations qu’elles subissent et qui les éloignent de la prévention, du dépistage et du soin. A travers une série d’affiches adressée à ces femmes, AIDES entend les accompagner dans la prise en main de leur santé.
Un dispositif incarné pour s’adresser aux femmes les plus éloignées de la prévention
Les visuels réalisés à l’occasion de cette journée par l’association mettent en scène trois militantes de l’association, Anna, Dorcas et Séverine, respectivement femme trans, femme migrante et femme consommatrice de produits psychoactifs, qui incarnent la mobilisation de AIDES par et pour ces publics. Particulièrement exposées aux violences lorsqu’elles s’exposent à visage découvert, les travailleuses du sexe n’ont pu être représentées dans cette campagne. AIDES a cependant tenu à consacrer un flyer aux problématiques qu’elles rencontrent et aux actions menées à leurs côtés.
Protégées par un bouclier et des armes sur lesquels figurent des outils de réduction des risques tels que la Prep, le préservatif externe et la seringue à usage unique, elles illustrent le combat de AIDES mené pour que chaque femme puisse bénéficier d’un accompagnement adapté pour agir pour sa santé, et rappellent que les discriminations font le lit des épidémies.
Anna, Dorcas, Séverine, ainsi que tous-tes les militants-es de AIDES agissent au quotidien avec et auprès des femmes les plus exposées au VIH/sida, en mettant à leur disposition des outils tels que du matériel de réduction des risques en libre-service (préservatifs, seringues à usage unique…), un accompagnement en santé sexuelle, permettant notamment un accès facilité à la Prep, des espaces de parole libres, pour partager son vécu sans jugement.
Dans le monde, les femmes trans ont 14 fois plus de risques de contracter le VIH que les femmes cisgenres, les personnes qui s’injectent des drogues 35 fois plus de risques que les personnes qui ne s’injectent pas et les travailleuses du sexe 30 fois plus de risques que les personnes qui n’exercent pas cette activité. Les personnes migrantes quant à elles, représentaient plus de la moitié des cas de découvertes de séropositivité en France en 2021. Près de la moitié d’entre elles ont été contaminées sur le sol français. De plus, les violences sexuelles subies sur le territoire français par les femmes migrantes d’Afrique subsaharienne multiplient par 4 leur risque d’infection par le VIH.
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Créée en 1984, AIDES est la première association de lutte contre le sida et les hépatites en France et en Europe. Elle est reconnue d’utilité publique et labellisée « Don en confiance » par le Comité de la Charte.
AIDES agit depuis plus de 35 ans avec et auprès des populations les plus vulnérables au VIH/sida et aux hépatites pour réduire les nouvelles contaminations et accompagner les personnes touchées vers le soin et dans la défense de leurs droits. Plus globalement, l’association joue un rôle majeur dans l’amélioration de la prise en compte des malades dans le système de santé en France, l’évolution des droits des personnes vulnérables et la lutte contre les discriminations.