100 propositions pour accélérer la transition écologique de l’économie présentées à Paris
Présentées le 9 février dernier, ces solutions résultent d’une année de travaux d’intelligence collective regroupant des acteurs privés et publics organisé par le collectif « Le Grand Défi des entreprises pour la planète ».
Le Grand Défi des entreprises pour la planète, initiative française qui fédère le monde économique, vient de présenter le résultat d’un an de travaux d’intelligence collective au CESE à Paris le 9 février dernier. Au total, pas moins de 100 propositions pour accélérer la transition écologique de l’économie et des entreprises ont été détaillées devant une assemblée de décideurs présents physiquement et virtuellement. « Il ne s’agit pas aujourd’hui d’éditer un énième livre blanc, mais de porter les propositions dans les sphères économique et politique pour accélérer leur mise en œuvre», précise Jérôme Cohen, co-fondateur et porte-parole du Grand Défi des Entreprises pour la planète.
Le ton est donné. Mais l’urgence d’agir prend du temps. Il aura fallu un an de réflexion, de partage et de mise en action. De février à mai 2022, l’équipe du Grand Défi a tout d’abord organisé le tirage au sort qui, parmi plusieurs milliers d’entreprises, a permis d’en retenir une centaine sur la base de leur taille, secteur d’activité, implantation géographique et statut juridique. Ces entreprises ont alors désigné leurs représentants, salariés, dirigeants ou actionnaires : les Délégués. Parallèlement, une consultation était lancée en ligne, réunissant plus de 65 000 contributions d’acteurs de l’économie, permettant d’identifier les freins, les solutions et les leviers de la transition écologique. Ensuite, de juin à décembre 2022, Le Grand Défi a réuni ses 100 Délégués au cours de six sessions de deux jours – Nantes, Lille, Grenoble, Caen, Montpellier et Paris. Plus de 50 conférences thématiques d’experts ou de grands témoins de l’économie et des centaines d’heures d’ateliers participatifs leur ont permis de se saisir en profondeur des enjeux climatiques et de biodiversité, de comprendre leurs interrelations avec l’économie et l’entreprise puis de travailler collectivement à l’émergence de 100 propositions.
« Nous avons vécu une aventure individuelle et collective hors du commun. Une trajectoire de prise de conscience, d’apprentissage et de partage qui a changé nos représentations et nous a donné la convictionqu’il convient de changer notre modèle en profondeur », confie Julia Cattin, Présidente de Fimm et Déléguée du Grand Défi.
Changer notre modèle en profondeur
Les 100 propositions élaborées par les Délégués concernent l’entreprise elle-même mais aussi son environnement territorial, sectoriel et législatif. Le Grand défi a cherché à formuler des propositions directement applicables par l’entreprise, en relation avec son modèle d’affaires ou son organisation, mais aussi à indiquer des mesures d’accompagnement, de coordination, de planification territoriale et d’orientation des politiques publiques.
Pour chaque proposition sont précisés l’objectif, la trajectoire et le processus d’application, son niveau d’impact et de difficulté de mise en œuvre ainsi que son mode de financement. Toutes sont réparties en onze grandes catégories : gouvernance, engagement, financement, outils de production, production, logistique, conditionnement, distribution, communication, comptabilité et rémunération.
Parmi les cent propositions du Grand Défi, il y a : « faire de la biodiversité une grande cause nationale et intégrer dans la « stratégie nationale biodiversité 2030 » un volet communication ciblant les entreprises », « instaurer une formation obligatoire et certifiante aux enjeux écologiques pour les nouveaux administrateurs d’entreprises ou lors de leur renouvellement, « affecter 10% du résultat net de l’entreprise à un fonds de réserve écologique non distribuable destiné à financer sa transition écologique » ou encore « instaurer la comptabilité triple capital comme norme en 2030 ».
Les prochains mois témoigneront du réel impact de ces propositions dans les sphères économiques et politiques, dont l’écologie n’est pas prioritaire.
Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD