15 novembre 2022

Temps de lecture : 1 min

On ira tous au paradis, surtout elle…

« Enfin du sang neuf » : voilà ce qu’ont dû se dire hier Bill Bernbach, David Ogilvy, Philippe Michel, et Jean Feldman, le tout dernier arrivé au paradis des créatifs il y a quelques mois, en voyant se dresser devant eux, du haut de son à peine un mètre cinquante-sept, la grande Marie-Catherine Dupuy.
Edito

Depuis qu’elle nous a quittés hier, tous ceux qui l’ont connu louent son talent bien sûr, sa passion pour son métier et sa très très grande exigence professionnelle, sa joie de vivre -elle aimait danser, faire la fête- et son extrême gentillesse. Mais attention, Marie-Catherine (je ne l’appellerai pas Marie Cath car elle n’aimait pas du tout!) ne se laissait pas faire et n’avait peur de rien. Mais vraiment pas peur du tout ! J’ai le souvenir de ces Cannes Lions, où BDDP avait remporté un Lion pour une superbe campagne Kronenburg 1664, qui n’avait pas plu à une audience internationale, jalouse de voir accorder un prix à des Français. C’était à l’époque où la remise des prix et du grand Prix  – il n’y en avait qu’un seul – était « Le » grand événement. Les créatifs du monde entier étaient tous présents dans la salle. Et beaucoup s’amusaient à siffler ou huer. Sans se démonter la petite Frenchy s’était retournée, les avait regardés et tranquillement leur avait fait un doigt d’honneur !

Alors Marie-Catherine, vas-y, offre un coup à boire à « Bill, David, Philippe, Jean et les autres ». Et bouscule-les pour que tous ensemble vous lanciez les vautours* sur le monde aujourd’hui tellement tristounet et aseptisé de la pub et nous proposiez une belle campagne pour ramener un peu de créativité.

En attendant, un fait est certain, le paradis se réjouit, mais nous ici sur la terre on a de la peine que tu nous aies abandonnés.

En résumé

 

 

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