En effet, le Français Banijay s’est imposé comme le numéro un mondial du marché de la production de programmes TV et devance des mastodontes tels que Lionsgate ou encore BBC Studios. L’entreprise, qui détient les franchises Peaky Blinders, Koh-Lanta ou encore The Voice, prévoit un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros en 2022. Chez nos voisins britanniques, cette industrie est également dynamique. Entre 2020 et 2021, les 50 premières entreprises du secteur du cinéma et de la télévision ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 15,4% pour atteindre 8,1 milliards de livres sterling. Le rapport PwC’s Global Entertainment & Media Outlook Perspectives Report détaille que l’industrie des médias et du divertissement croît plus rapidement que l’économie mondiale. La pandémie a accru la demande en matière de contenu VOD, obligeant certaines entreprises à lancer leurs propres services de streaming et proposer une expérience client de plus en plus immersive. Selon le CNC, marché français de la SVOD a atteint 1,74 milliard d’euros en 2021, soit une hausse de 11,9%, et est principalement dominé par les acteurs américains (Netflix, Disney, Prime Vidéo...). Ces entreprises ont d’ailleurs signé, fin 2021 une convention avec le CSA pour financer la création française –soit environ 300 millions d’euros par an. Les plateformes devront allouer 20% de leur CA en France à la production française, dont 80% dédiés à la production audiovisuelle et 20% au cinéma. Pour tirer le parti de ce nouvel âge d’or, les entreprises du secteur s’appuient sur les nouvelles technologies pour donner vie aux idées créatives. La concurrence féroce des services de streaming les oblige à protéger aussi bien le contenu que leurs abonnés contre les fuites de données. En effet, qu’il s’agisse d’accords avec les artistes, de scripts ou de ressources marketing, l’industrie repose principalement sur le contenu. Voici des conseils pour aider les organisations de l’industrie des médias à produire et sécuriser leurs contenus:
La protection du contenu grâce à une sécurité et une conformité sans faille.
Les cybermenaces sont une problématique pour les entreprises depuis des années, et celles du divertissement n’y échappent pas. Une enquête menée en 2021 par le britannique Sophos révèle que l’industrie des médias est devenue une cible de choix –près de 60% des entreprises ont indiqué avoir subi des attaques par ransomware (le phishing restant le plus courant). L’avènement des plateformes de streaming et de VOD constitue également de nouvelles opportunités pour les cyberattaquants, notamment à cause du partage des codes d’accès entre abonnés. Néanmoins, la détection des menaces n’est que la partie immergée de l’iceberg. En plus de protéger les contenus, les organisations doivent pouvoir gérer leur classification. Des technologies permettent ainsi aux utilisateurs de classer, automatiquement, les données sensibles et aident à identifier les data réglementées et les informations exclusives (à savoir quand le contenu est téléchargé, partagé, prévisualisé ou encore modifié…). L’objectif étant que les données soient sécurisées sans pour autant ralentir la productivité des équipes.
Doter les collaborateurs d’outils collaboratifs
Dans ce monde hybride, il est primordial que les équipes soient productives de n’importe où. Il existe des outils proposant des fonctionnalités comme le mode capture intelligent ou le téléchargement des photos, des fichiers audios ou vidéos, les métadonnées des fichiers se remplissent automatiquement. De plus, grâce à la reconnaissance optique de caractère (OCR) intégrée, les collaborateurs pourront numériser des documents sur le plateau ou en studio et les convertir instantanément en PDF consultables. C’est le cas de Pathé Films et directeur Jean-Jacques Anaud qui ont eu recours à une plateforme de gestion du cloudpour collecter les archives et autres images et vidéos prises par le public afin de produire Notre-Dame brûle. Enfin, pour la planification d’un projet impliquant une équipe dispersée ou la création de contenu, les solutions de «notes en temps réel»sont devenues un outil essentiel. Ces salles de rédaction virtuelles simplifient les opérations de préproduction et permettent la modification simultanée à chaque participant, afin de travailler plus intelligemment et rapidement.
protéger à la fois le contenu et les abonnées des fuites de données.
Il est indéniable que «nous vivons un âge d’or de la production de contenus (…) avec des opportunités presque infinies pour les créateurs », comme l’a indiqué Madeleine de Cock Buning, Vice President Public Policy EMEA chez Netflix lors d’une conférence en janvier dernier. Néanmoins, si ces atouts sont de plus en plus nombreux, les menaces aussi. L’essor des services de streaming oblige les entreprises à protéger à la fois le contenu et les abonnées des fuites de données. Il n’a jamais été aussi crucial, pour le secteur des médias et du divertissement, d’investir dans des technologies pour protéger les contenus créatifs et favoriser des méthodes de travail sûres, collaboratives et productives. Je suis convaincue que les innovations technologiques vont façonner l’industrie des médias, en allant de la production de contenu aux nombreuses plateformes de distribution qui influencent aussi bien les consommateurs que les créateurs.