Diffuser de la Pub dans l’espace coûterait moins cher que pendant le Superbowl…
Selon une publication scientifique parue ce weekend, la possibilité d’installer des panneaux publicitaires géants dans l’espace est à l’étude. Une opération, si incongrue sonne-t-elle, qui serait loin d’être irréalisable. Les profits qu’elle pourrait générer le prouve.
Une équipe de chercheurs russes du Skolkovo Institute of Science et de l’Institut de physique et de technologie de Moscou a récemment examiné la possibilité d’utiliser des satellites pour « placer » des panneaux publicitaires dans notre atmosphère. Même Black Mirror n’avait pas osé. Des outils promotionnels qui serait ainsi visibles par tou.te.s et non pas cantonnés aux pauvres diables séjournant dans l’ISS. Vu les possibilités d’achat qui sont les leurs, cela aurait été quelque peu contre-productif. Pour leur hypothétique publicité spatiale, les chercheurs ont proposé d’utiliser plusieurs nanosatellites CubeSat – dont la masse peut aller de 1 à 10 kg –, chacun équipé d’un réflecteur solaire, afin d’être capable de faire voyager la lumière des panneaux jusque vers la terre à tout moment. La multitude de points lumineux individuels s’assembleraient ensuite pour créer un mot ou une image. Les opérateurs pourraient ensuite modifier leur formation afin de s’assurer que les lumières sont suffisamment éloignées les unes des autres pour être distinguées et ensuite pouvoir afficher à peu près n’importe quel message publicitaire.
Space odissey
D’après les calculs de TechCrunch, l’opération pourrait être plus viable financièrement pour de nombreuses entreprises que de diffuser un spot pendant la mi-temps du Super Bowl. En l’espace de trois mois, les satellites pourraient alterner entre 24 dispositions différentes, pour autant de messages diffusés, et ce pour un coût total de 65 millions de dollars. Ils réaliseraient ainsi une plus-value d’un peu moins de 5 millions de dollars par panneau d’affichage. Les chercheurs ont calculé le revenu généré par chaque disposition en fonction de plusieurs facteurs, dont le « prix de démonstration régional ». Il s’agit essentiellement de la valeur monétaire que les images gagnent en fonction de la région dans laquelle elles sont projetées. Selon l’article, les régions d’Asie du Sud et de l’Est sont susceptibles de générer le meilleur retour sur investissement car elles abritent généralement des mégalopoles où s’entassent un grand nombre de personnes, comme New Delhi et Jakarta.
Comme vous pouvez vous en douter, ces « panneaux spatiaux » ne suscitent pas, loin de là, que des louanges. Les astronomes, en particulier, en raison de la pollution lumineuse que provoquerait une telle opération et qui viendrait fortement entravée leur travail. Pour contrer ces critiques, l’équipe de chercheur a proposé de limiter la diffusion aux levers et aux couchers du soleil. Pas sûr que ce soit suffisant pour nous rassurer…
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