17 juillet 2013

Temps de lecture : 2 min

22 ! les flics ont leur réseau social !

Les réseaux sociaux concernent beaucoup de corporations et constituent aujourd’hui le terreau de l’économie collaborative. C’est justement pour forcer une meilleure collaboration chez les flics américains qu’un ex-dirigeant de police lance un Facebook pour policiers. Une première aux Etats-Unis.

Les complaintes et contraintes des flics, Bill Bratton les connaît par cœur. Le dirigeant de Bratton Technologies a dirigé la police de New York, Boston et Los Angeles, dressant le même constat à chaque fin de mandat : « La collaboration entre officiers constitue la clef du succès de la police. » Pour convaincre ses anciens collègues de mieux échanger et partager, Bratton a décidé de créer un réseau social unique en son genre chez l’Oncle Sam.

Le nouveau venu dans le très éclectique et pullulant paysage social nord-américain se nomme BlueLine. Financé par le G2 Investment Group et officiellement lancé en octobre prochain lors de la conférence annuelle des grands pontes de la police étasunienne, BlueLine est actuellement testé en version Beta par 100 officiers de police de Los Angeles. Plusieurs douzaines d’autres villes devraient également essayer la nouvelle plate-forme d’ici la fin de l’été.

Premier réseau social dédié et réservé aux employés de police, dont les conditions de travail constituent une des premières sources d’inspiration des scénaristes de Hollywood, ce Facebook pour flics espère rapprocher et rassembler une corporation tiraillée par ses guéguerres internes. L’ambition ultime fleure bon la punchline de blockbuster : mieux collaborer pour lutte contre le crime sur le tout le territoire.

Une copie d’iTunes ouverte à tous

Interrogé par l’agence Reuters, Bill Bratton explique que BlueLine sert de « réseau sécurisé pour offrir aux policiers un lieu d’échange entre eux, où ils peuvent partager leurs meilleures pratiques et évoquer les dernières nouveautés au sein de leurs départements. » Concrètement, ce réseau social censitaire est uniquement accessible aux officiers de police et chacun peut créer ou rejoindre un groupe déjà existant, comme « Gangs », « Stupéfiants », « Crimes sexuels » ou bien encore « Nouvelles technologies ».

Comme sur Facebook, l’utilisateur pourra jouer avec les boutons « like » et « share » pour faire vivre son compte. En plus de crowdsourcer ses confrères pour obtenir de l’aide, il pourra aussi poster des messages, des photos, des clips vidéos, des vidéos conférences et même inclure une base de données musicales semblable à iTunes ouverte aux autres membres.

« Plus que d’aider à résoudre des enquêtes, BlueLine tend à permettre le partage de données, de produits et d’innovations technologiques », précise l’ancien chef de police, qui entend bien  rapidement monétiser son réseau. Comment ? Selon Jack Weiss, Chief Strategy Officer de Bratton Technologies – entreprise à but non lucrative – BlueLine espère à court terme développer une gamme de produits de police en marque développée, « que ce soit des chaussettes ou des gants », précise Weiss…

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Visuel : nbcnews.com

Rubrique réalisée en partenariat avec ETO

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