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13 janvier 2025
Temps de lecture : 3 min
Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir
Les prévisions pour 2025 des commentateurs et des patrons dans les entreprises sont monolithiques : Entre crainte, terreur et sentiment d’impuissance…
Si l’on voulait dresser une liste exhaustive des maux de l’époque, il nous faudrait plus qu’une tribune : démocraties à bout de souffle, mainmise de la technologie sur le cours de nos vies, exacerbation de sentiments nationalistes, épidémies de dépression, de maladies mentales et de toxicomanie, montée des mécontentements et des affrontements et tous les mots /maux de l’année, polycrises, enshittification, brain rot (Oxford Word of the year 2024) et selon le Robert : Pfas, vérole,…
Le tableau, est-il si noir que cela ?
La domination d’un imaginaire de désolation n’est-elle pas un effet systémique lié aux médias et aux politiques ? Les médias pour acquérir de l’audience doivent mettre en scène des problèmes et des récits négatifs. Les hommes politiques populistes ont découvert un modèle très efficace qui s’alimente de la peur de l’autre, de l’étranger, de l’Etat (deep state). Facile à mettre en place, il suffit de surfer en permanence sur toutes les mauvaises nouvelles en dénonçant des prétendus responsables et, la machine des médias et les réseaux sociaux feront le reste. Ce modèle, est-il vraiment efficace à moyen terme ? On peut en douter …
Steven Pinker montre dans « Le Triomphe des Lumières » que le monde n’a jamais été plus heureux. Bien que des problèmes comme le plastique dans les océans, les crises sanitaires ou les inégalités demeurent, les avancées dans des domaines clés comme la santé, l’éducation ou la prospérité sont historiques.
Des mesures objectives montrent que la plupart des indicateurs du bien-être humain se sont améliorés avec le temps. L’impact des discours catastrophistes crée un pessimisme collectif mais au niveau individuel les Français sont confiants, 71% des répondants se disent heureux (Happiness index d’IPSOS Mars 2024).
Reset, créons de nouveaux imaginaires
Les initiatives enthousiasmantes en 2024 sont nombreuses. Il y a des bonnes nouvelles pour notre planète. Toujours plus d’entreprises s’engagent pour la nature : « Entreprise Engagée pour la Nature »(344). Des bonnes nouvelles culturelles avec les succès du cinéma français aux Golden Globes et le succès international de kaizen d’Inoxtag. Les signaux positifs existent, l’urgence est de changer d’état d’esprit. Regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Quand votre cerveau a été entraîné sur chaque situation à imaginer le pire avant de découvrir le meilleur, la reprogrammation inverse est lente et demande un effort au quotidien. Quand on a vécu l’enthousiasme, créé par les JO, ne peut-on pas être optimiste et croire en notre capacité à créer des imaginaires positifs, des futurs désirables ?
Les marques peuvent faire leur part dans la création de nouveaux imaginaires.
Elles ont intérêt à créer une nouvelle dynamique pour relancer l’activité. Elles ont une puissance de tir. Accusée de tous les maux de notre société et attirée par la spirale des promotions, elles sont aujourd’hui un peu tétanisées. Elles se sont jetées sur les messages d’inclusivité et d’écologie, mais ont créé un effet de saturation. Elles peuvent décider d’investir dans des imaginaires positifs comme les rubriques sur les héros du quotidien de la PQR vs investir sur X. La construction d’imaginaire positif passe à la fois
dans l’exaltation de petites choses du quotidien, les menus plaisirs, les moments suspendus, les petits riens qui subliment notre vie (remember Herta, Intermarché,..) et replacer le quotidien et l’individu dans un cadre infiniment plus large qui le dépasse dans le temps et l’espace comme l’ont fait Paris 2024 ou Notre-Dame de Paris.
Imaginons qu’elles consacrent de l’énergie à inventer le futur de leur métier, le futur de leur entreprise. Les clefs de la création de ces futurs sont la collaboration, la capacité à nous faire vivre des expériences uniques. Des techniques comme le design fiction permettent de réapprendre à imaginer des futurs.
Serons-nous au quotidien porteurs de messages positifs ? Comme le disent les Franz Ferdinand dans leur album qui vient de sortir « Il faut une sacrée dose d’audace pour combattre ses peurs ».
Yves Simeon
Manager RELOAD
Cofondateur de la Manufacture des narrations
Reload : Expert du strategytelling, notre mission est de vous aider à raconter vos offres, votre stratégie.
La Manufacture des narrations est une agence qui propose des ateliers de narrations expérientielles & collectives.
Notre idée est d’utiliser la puissance de la fiction vous aider à identifier des insights, à innover ou à imaginer le futur de vos offres.
Nous formons votre équipes en storytelling, design thinking, design fiction,…
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