25 mars 2025

Temps de lecture : 2 min

Interview de Ted Sarandos dans Variety : le patron de Netflix revient sur l’histoire de l’entreprise et explore son futur

Ted Sarandos évoque ses débuts financiers difficiles, ses tensions avec Marvel Television, et sa vision du streaming face à Apple TV+. Si les ambitions autour du cinéma IMAX et des événements sportifs sont aussi abordés, il reste évasif sur ses relations avec les créateurs de contenus.
NETFLIX


Dans une interview d’une heure et demie publiée le 19 mars par le magazine américain Variety, Ted Sarandos, le patron de Netflix (300 millions d’abonnés et 18 milliards à investir dans les contenus en 2025) revient de façon intéressante sur l’histoire et l’avenir de Netflix. Il avoue pour commencer avoir vendu le vieux stock de DVD (Netflix a commencé par louer des DVD par correspondance) loués à un grossiste pour faire face à une crise de liquidité de Netflix à l’époque où l’entreprise n’avait pas encore commencé le streaming. 

Sarandos revient aussi sur sa relation tumultueuse avec Marvel Television à l’époque de son contrat avec l’entreprise pour réaliser notamment Daredevil ou Luke Cage : « Nous voulions faire de la bonne télévision ; eux voulaient gagner de l’argent. En tant que producteurs, [Marvel] gardait tout ce qu’il ne dépensait pas. Donc, chaque fois qu’on voulait ajouter quelque chose à la série pour l’améliorer, c’était la bagarre générale. »

Au sujet d’Apple TV+, Sarandos livre qu’il « ne comprend pas grand-chose au-delà d’un argument marketing, mais ce sont des gens vraiment intelligents. Peut-être voient-ils quelque chose que nous ne voyons pas ». Au sujet de Dave Chappell, que Netflix continue à produire et à diffuser malgré les controverses sur certains de ses propos sur les transgenres, le patron de Netflix défend la liberté d’expression : « Censurer un humoriste ne me semblait pas juste. L’humour est une forme d’art importante, et il lui faut un espace où s’exprimer sans restriction ».

Au sujet de la sortie prochaine des films Narnia de Greta Gerwig dans les salles IMAX, Sarandos précise que l’IMAX est une expérience unique que Netflix n’avait pas encore tentée. M. Sarandos annonce également vouloir le Super Bowl mais pas des saisons entières de sport, il veut des événements marquants (comme le combat Paul-Tyson récemment ou le football américain le jour de Noël). Pour le moment, les événements en direct dont le sport seront diffusés en quantité limitée et Sarandos dit ne pas savoir si les investissements augmenteront chaque année en la matière. 

Le patron de Netflix se livre par contre peu sur ses relations avec les créateurs de contenus : Obama, Markele, Spielberg (via Amblin), Sandler ou Ryan Murphy. Il botte en touche lorsqu’on lui demande si, à l’image d’Obama, il souhaiterait avoir un contrat par la suite avec Donald Trump : « Je ne sais pas ce qu’il fait de créatif. Il a fort à faire ».
 
Lire l’interview Variety

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