L’heure n’est plus à la réussite individuelle. L’heure n’est plus aux comportements virils exacerbés. Les lignes du pays sont en train de se réécrire. Les valeurs qui s’esquissent peu à peu sont les nôtres, mesdames !
Nous sommes encore trop souvent notre propre frein. Il est temps de briser notre plafond de verre ! Beaucoup de femmes brident toujours leurs ambitions. Comme si, pour accepter l’idée même d’occuper un jour un poste de direction ou d’y prétendre, il leur manquait cette audace et ce goût du risque. Nos propres craintes, notre éducation, notre manque de confiance en nous, nos questionnements, nos hésitations… nous autolimitent en permanence, alors qu’à l’inverse, il nous faut ouvrir les verrous pour prendre la parole. Ces verrous qui nous enferment, qui nous empêchent, qui nous conditionnent, qui nous automatisent et nous empêchent de nous épanouir.
Parole de femmes
Cette évidence s’impose d’autant plus à nous que les lignes en entreprises continuent à bouger en faveur de l’inclusion des femmes : programmes de mentoring, à l’image notamment de Lean In au sein de Facebook, indicateurs extra financiers, comme les quotas de femmes à atteindre dans les conseils d’administration, plans d’égalité femmes-hommes avec suivi de l’administration… Depuis une vingtaine d’années, des leviers sont actionnés en faveur de la parité et de la prise de parole des femmes !
La loi Pacte est symptômatique
Dans le même temps, et c’est assurément le facteur le plus décisif et impactant, le monde change et les attentes envers ses acteurs évoluent. L’exemple de la loi PACTE est symptomatique : les entreprises l’ont compris, le gouvernement aussi. La méthode qui consiste à consulter, proposer, échanger plutôt que contraindre et forcer, la démarche qui vise à protéger, à prévenir plutôt que guérir sont engagées et traduisent ces transformations. A travers celles-ci, la société le chante : les femmes sont, par le style qu’elles apportent, l’avenir de l’entreprise et sa voix la plus juste. Intuition, co-construction, humilité : on assiste au retour du sens dans l’entreprise, et ce sens se veut éminemment féminin. Les femmes sont désormais attendues telles qu’elles sont et avec ce qu’elles incarnent, parce que c’est leur style que l’entreprise est en train d’adopter. Le temps pour les femmes de s’imposer « comme un homme », de se comporter « comme un homme », de s’exprimer « comme un homme » pour avancer, s’il a un jour été, n’est plus. Quelle chance aujourd’hui d’être une femme !
La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés
Soyons-nous-mêmes, et n’ayons pas peur de prendre la parole pour le clamer haut et fort, c’est ce dont l’entreprise de demain a besoin.
Si, selon Louis Pasteur, « la chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés », ce momentum est assurément le nôtre. C’est à nous de redistribuer les cartes. Nous ne sommes pas des hommes : il ne tient qu’à nous de saisir cette chance !